Docler Holding mise notamment sur une web TV pour toucher le grand public. (Photo: Docler Holding)

Docler Holding mise notamment sur une web TV pour toucher le grand public. (Photo: Docler Holding)

Spécialisé dans les domaines du divertissement, de la technologie, du développement personnel et du luxe/style de vie, Docler Holding, qui emploie 350 personnes de 20 nationalités à Luxembourg, se lance dans un nouveau défi: le développement d’une Web-TV.

À l’heure où de plus en plus de grandes sociétés média souhaitent déplacer leurs contenus vers internet (HBO pour n’en citer qu’une), les producteurs télé essayent également d’entrer sur ce marché. Ils savent que la télévision est capable de gérer la connexion internet. Toutefois, personne n’a encore réussi à franchir les barrières entre la télévision et internet.

«Docler Holding détient de nombreux contenus. Ceci signifie de meilleures chances d’effectuer ce changement et d’éliminer ces barrières», explique son CEO, Laszlo Czero, dont l’objectif est de fusionner la télévision et internet et ainsi créer un hybride que personne ne nomme TV ou internet, quelque chose de complètement nouveau…

Du Luxembourg à la Hongrie

«Tout a commencé dans un bureau d’à peine 30m2 dans lequel nous avons développé des scripts et tourné quelques scènes avec une webcam», poursuit Laszlo Czero. «En novembre 2013, nous avons décidé de louer des studios TV à Contern. L’endroit était parfait, avec de très bonnes installations qui répondaient à tous nos besoins. Pour l'anecdote, nos bureaux étaient localisés à côté de ceux de Zeilt Productions Luxembourg (primé récemment aux Oscars pour le court métrage d’animation M. Hublot).»

«Entre novembre 2013 et avril 2014, nous avons embauché des spécialistes locaux du milieu de l’audiovisuel. Un autre aspect clé a été le support que nous avons reçu des autorités locales», poursuit-il. Puis le projet a été délocalisé en Hongrie en avril 2014: «En fait, nous n’arrivions pas à trouver les bonnes personnes et notre directeur de la création dispose d'un réseau plus conséquent et d'autres opportunités en Hongrie», confie Laszlo Czero, lui-même d’origine hongroise.

Du contenu glamour

«Notre objectif est de toucher un large public. Nous avons lancé un talk-show autour des thèmes du glamour. Dès que nous aurons développé un modèle de production viable et efficace, nous l’adapterons à d'autres sujets: l'ésotérisme, la musique ou bien encore la mode, ceux-là mêmes que nous avons développés au sein de Docler Holding, à travers nos différentes marques», détaille Laszlo Czero.

Le second pilote de JasminTV a été diffusé le 13 août. Il tourne quotidiennement, 4 heures par jour, à partir de 16 heures. Un site dédié viendra plus tard pour le lancement officiel en novembre. Dans un second temps, la société souhaite diffuser via le satellite. La dernière étape sera de vendre le projet aux chaînes de télévision et aux télédistributeurs.

 

«Concernant la localisation, nous souhaitons étendre les lieux de tournage aux différents points du globe (États-Unis, Asie). Cela implique l'adaptation de la langue à chaque pays», précise notre interlocuteur. Tous les revenus générés seront injectés et passeront par le Luxembourg. Un retour aux sources en quelque sorte, sachant qu’aujourd’hui quatre personnes gèrent le projet à partir du Grand-Duché.

Le nom choisi pour la chaîne est lié à une autre plateforme de diffusion en ligne de «spectacles live pour adultes» exploitée par la galaxie Docler: livejasmin.com. Le leader du genre. L’idée de réutiliser l’appellation tiendrait à une volonté de lisser l'image de marque, notamment pour le marché américain pour lequel des spots publicitaires ont été réalisés.