Né le 18 mai 1937 à Wasserbillig, Jacques Santer est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1959) puis est devenu docteur en droit à l’Université de Strasbourg (1961).
Voici 10 dates-clés de son parcours professionnel.
19 septembre 1972
Repéré par le Premier ministre Pierre Werner, il entre au gouvernement en tant que secrétaire d’État au ministère d’État, secrétaire d’État au travail et à la sécurité́ sociale. Il n’est âgé que de 35 ans, ce qui en fait à l’époque le plus jeune membre d’un gouvernement au Luxembourg.
16 juillet 1979
Après cinq années dans l’opposition, le parti chrétien-social retrouve sa place au gouvernement. Jacques Santer devient alors ministre des Finances, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Il occupe également ad interim, pendant quelques mois, le siège de ministre de la Famille, du Logement social et de la Solidarité sociale.
20 juillet 1984
Pierre Werner ayant décidé de ne pas se représenter une nouvelle fois, le parti chrétien-social propulse celui qui fut son président entre 1974 et 1982 à la tête de l’exécutif. Jacques Santer devient président du gouvernement luxembourgeois, ministre d’État et ministre des Finances.
23 janvier 1995
À peine six mois après le début de la troisième coalition formée avec le parti socialiste (et Jacques Poos en tant que vice-Premier ministre), Jacques Santer est officiellement nommé président de la Commission européenne, succédant à Jacques Delors. Un destin qui était néanmoins déjà scellé depuis l’été précédent. Après 10 années et demie passées à la tête du gouvernement, il cède sa place à Jean-Claude Juncker, que Jacques Santer avait lui-même fait entrer au gouvernement en 1982.
1998
Jacques Santer est nommé président du conseil d’administration de la Fondation Musée d’art moderne Grand-Duc Jean (Mudam) dont il avait initié la création en 1989 lorsqu’il était Premier ministre. Il occupera ce poste jusqu’en janvier 2016, où il sera remplacé par la Grande-Duchesse héritière Stéphanie.
15 mars 1999
À la suite d’un scandale de favoritisme touchant une de ses commissaires, la Française Edith Cresson, Jacques Santer et l’ensemble de la Commission européenne sont contraints à la démission. Un événement unique dans l’histoire de cette institution européenne qui modifiera alors ses règles de gouvernance pour permettre la destitution d’un commissaire sans que l’ensemble de la Commission ne doive démissionner.
Juin 1999
Libéré de ses obligations européennes à Bruxelles, Jacques Santer se présente sur les listes du CSV et est élu député européen. Il retrouve ainsi le Parlement où il avait déjà siégé entre 1974 et 1979 (il fut même vice-président entre 1975 et 1977), pendant que le CSV siégeait dans l’opposition au Grand-Duché.
16 janvier 2002
Jacques Santer est nommé représentant luxembourgeois à la Convention européenne sur l’avenir de l’Europe. Il participe, à ce titre, à la rédaction du traité établissant une constitution pour l’Europe. Les travaux, commencés le 28 février 2002, aboutiront finalement le 29 octobre 2004 à la signature du «nouveau» traité de Rome de 2004, instituant une constitution pour l’Europe.
2004
Il est nommé président du conseil d’administration de la Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion CLT-Ufa, succédant ainsi à une autre grande figure politique luxembourgeoise, Gaston Thorn. Une fonction qu’il occupera jusqu’en avril 2017, avant d’être remplacé par Jean-Louis Schiltz.
2011
Il est nommé à la présidence du comité des sages de l’asbl Don en confiance. Cet organe assiste et conseille le conseil d’administration de l’association, notamment en donnant son avis sur l’admission (ou l’exclusion) des membres, ainsi que dans le cadre du contrôle du respect par les membres de leurs obligations telles que définies dans le code de bonne conduite des organismes faisant appel à la générosité du public.