Pierre Gramegna, en compagnie du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, et du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Pierre Gramegna, en compagnie du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, et du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Le référendum italien et la démission de Matteo Renzi qui s’en est suivie se sont invités ce lundi à la réunion de l’Eurogroupe, qui s’est déroulée à Bruxelles et lors de laquelle les ministres des Finances de la zone euro – dont Pierre Gramegna – ont surtout voulu se montrer rassurants face à la crise gouvernementale qui prévaut désormais en Italie.

En l’absence du ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan – pressenti pour prendre la tête d’un gouvernement en charge des affaires courantes – les grands argentiers de la monnaie unique ont multiplié les déclarations apaisantes, le ministre allemand Wolfgang Schäuble les résumant ensuite en soulignant qu’il n’y avait «aucune raison de parler de crise pour l’euro» d’autant que – dixit le commissaire Pierre Moscovici – « nous avons maintenant un système très solide».

Outre ce point d’actualité, les ministres des Finances de la zone euro n’ont pas voulu fixer hier d’objectif d’expansion budgétaire pour 2017, et ont donc rejeté une proposition de la Commission européenne visant à stimuler la croissance.

La dette grecque toilettée

Ils ont convenu que les politiques budgétaires des pays de la zone euro étaient en amélioration et qu'ils pourraient peut-être dépenser davantage dans l'avenir, «mais chiffrer cela ou en faire un objectif n'a pas été accepté par l'Eurogroupe», a indiqué son président, Jeroen Dijsselbloem, alors que la Commission avait suggéré une expansion budgétaire allant jusqu'à 0,5% du PIB.

Enfin, autre point inscrit à l’ordre du jour de la réunion de ce lundi, les ministres de l’Eurogroupe se sont accordés sur un léger toilettage de la dette grecque, via des mesures d'allègement dites «de court terme».

Ces mesures – des améliorations assez techniques sur les taux d'intérêt et la maturité de certaines dettes –, prévues depuis le mois de mai, «auront un impact positif sur la viabilité de la dette grecque», a affirmé l'Eurogroupe dans son communiqué final.