Dans les sous-sols du Paul Wurth Incub, la plate-forme de test d’Ispace est ouverte au grand public, au même titre qu’un «space café». (Photo: Ispace)

Dans les sous-sols du Paul Wurth Incub, la plate-forme de test d’Ispace est ouverte au grand public, au même titre qu’un «space café». (Photo: Ispace)

Au lendemain de la signature d’un contrat avec SpaceX pour le lancement de robots à destination de la Lune, Ispace reste sur le devant de la scène. Depuis son quartier général européen, situé au sein du Paul Wurth Incub, la société japonaise a dévoilé jeudi soir un banc d’essai pour le moins étonnant, puisque composé d’un bac à sable de quelque 100m2, simulant à l’identique une partie du sol lunaire.

«Nous avons ouvert cette plate-forme d’expérimentation scientifique au grand public pour donner une plus grande visibilité du secteur spatial et particulièrement du new space présent au Luxembourg», indique Kyle Acierno, directeur d’Ispace Luxembourg.

Composé actuellement de 20 entreprises internationales, employant quelque 70 personnes, ce secteur promu via l’initiative Spaceresources.lu ambitionne de représenter quelque «500 personnes» d’ici 2020, selon les chiffres avancés jeudi par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, qui se référait aux business plans des sociétés qui ont fait le choix du Grand-Duché.

Pour mémoire, Ispace était parvenue à lever 90 millions de dollars (77,7 millions d’euros) en décembre 2017 pour assurer le développement de son module lunaire, repéré par Google dans le cadre de son programme Google Lunar X Prize. Les ingénieurs présents parmi la quinzaine de salariés de la succursale luxembourgeois sont notamment en charge de la création des algorithmes de contrôle, de navigation et de forage du robot qui aura pour mission, sur la Lune, d’exploiter l’eau qui y est enfermée. Objectif final: utiliser les molécules d’hydrogène pour les transformer en carburant d’ici l’horizon 2023.