Discrètement, Isabelle Goubin récolte les fruits de la confiance du ministre des Finances (au premier plan). (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Discrètement, Isabelle Goubin récolte les fruits de la confiance du ministre des Finances (au premier plan). (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Réuni en conseil, le gouvernement a nommé ce mercredi Isabelle Goubin à la présidence du conseil d’administration de la Commission de surveillance du secteur financier dont elle était jusqu'alors vice-présidente.

L’intéressée est décidément la collaboratrice de confiance du ministre des Finances, Pierre Gramegna. Conseillère de direction rue de la Congrégation depuis 2002, elle bénéficiait déjà de bon nombre de responsabilités sous la direction de Luc Frieden, mais évoluait tout de même dans l’ombre de Sarah Khabirpour, chef de cabinet.

Depuis son départ et ceux d’autres de ses collaborateurs, dont Georges Heinrich, directeur du Trésor, elle a repris plusieurs de leurs charges. Depuis le 1er juin, elle a justement été nommée à la direction du Trésor (poste qui avait fait l'objet de la publication d'une annonce et pour lequel elle aurait été en concurrence avec trois autres candidats).

Auparavant, elle avait pris, début mai, la tête de la direction «Budget et place financière» du ministère. Elle surveille à ce titre les finances publiques et participe aux travaux du comité de prévision. Elle conduit également l’élaboration de la législation nationale en matière de services financiers et prépare les dossiers européens y relatifs.

Mandats d’administrateur

De fait, elle représente le Luxembourg au comité économique et financier de l’UE et assure, depuis le mois de mars, la coordination du Haut Comité de la place financière.

Elle est parallèlement présidente et administratrice déléguée de l’Agence de transfert de technologie financière (ATTF) et présidente du conseil du Commissariat aux assurances, l’équivalent de la CSSF pour les assurances.

Isabelle Goubin devrait en revanche, à l’invitation du Premier ministre, abandonner son mandat au conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg, Xavier Bettel souhaitant éviter là toute accusation de conflit d’intérêts. La Bourse est en effet surveillée par la CSSF.