Inui Studio voit sa technologie utilisée pour différentes applications de street marketing. (Photo: capture d'écran)

Inui Studio voit sa technologie utilisée pour différentes applications de street marketing. (Photo: capture d'écran)

Il y avait du «David contre Goliath» dans ce combat. Mais c’est la start-up qui l’a remporté, celui de la propriété de la marque AirXTouch que LG et BMW convoitaient. Le géant de l’électronique a perdu (il ne peut plus utiliser la variante Air Touch) et le constructeur automobile n’utilise plus d’écran de contrôle sans contact comme ce fut le cas au salon CES de 2016. 

Ce combat, le fondateur d’Inui Studio le mène pour conserver une précieuse avance technologique et surtout préserver une solution qui crée, sinon un marché, un intérêt de la part de différentes marques. Active dans le «digital signage», la start-up basée à Foetz a en effet lancé en 2014 une technologie capable de proposer la même expérience qu’un écran tactile… mais sans contact. 

L’agence Inowai du centre-ville avait permis l’une des premières applications en réel, en 2014:

«Nous avons désormais mis en place une chaîne de production avec 150 barres produites en juillet 2017 pour une soixantaine de commandes livrées en Europe via nos resellers depuis le 18 septembre, date de disponibilité de la BAR», précise le fondateur Olivier Raulot, qui compte sur un réseau de 14 revendeurs en Europe.

De 3 à 15 centimètres de l’écran, l’utilisateur peut consulter de la documentation sur un produit, prendre rendez-vous, voire initier une commande et la finaliser sur son smartphone. Un procédé rendu possible grâce à une barre spéciale produite chez un sous-traitant à Dreux en France, mais des brevets et une technologie appartenant intégralement à Inui Studio.

Les barres produites pour le compte d'Inui Studio

Les barres produites pour le compte d’Inui Studio

«Technologiquement, nous n’avons pas de concurrents directs, mais nous devons évangéliser le marché», explique Olivier Raulot à Paperjam. «Nous devons prouver notre valeur et démontrer jusqu’où peut aller l’expérience.»

Samsung confirme

D’interactive pour des vitrines de commerces, cette expérience peut devenir transactionnelle. Le groupe français de paris sportifs, le PMU, a choisi la technologie luxembourgeoise pour prolonger le contact avec ses clients au-devant de ses boutiques.

Déjà partenaire de la start-up, le géant Samsung a quant à lui élargi la relation au niveau européen avec une prise en charge active de la promotion de la barre d’Inui Studio.

«Nous effectuons du co-marketing avec Samsung», ajoute Olivier Raulot. «Il ne s’agit pas d’une exclusivité, mais nous bénéficions de son support précieux.»

Deux partenaires de la start-up ont installé la technologie pour le compte d’Ikea et de Moët & Chandon.

Un tournant à négocier

Avec un résultat de 120.000 euros pour 2016 pour un chiffre d’affaires d’un million d’euros, Inui Studio se maintient à flot, mais a besoin de franchir un nouveau cap. «Nous sommes à la recherche de nouveaux fonds, à hauteur de +/- 5.000.000€ via un industriel du secteur, ou un fonds d’investissement spécialisé dans le retail», indique Olivier Raulot. «Nous sommes arrivés à une certaine limite dans la vie de la société.»

Une vie relativement jeune puisqu’elle a débuté fin 2010. Deux ans plus tard, un million d’euros étaient injectés à la faveur de l’entrée dans le capital de l’entrepreneur Christian Kelders, qui devenait son actionnaire aux côtés d’Olivier Raulot.