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Les syndicats ont demandé une entrevue à Jeannot Krecké<br />(Photo: Andres Lejona/archives) 

La menace plane depuis longtemps au sein des P&T, mais les réformes se précisent et inquiètent dans les rangs des représentants syndicaux.

La radio 100,7 a évoqué jeudi 10 décembre la restructuration en cours au sein de l’entreprise et un projet de regroupement de l’ensemble des activités de télécommunication (téléphonie fixe, téléphonie mobile et internet) dans une société anonyme (un nouveau LuxGSM, actuelle filiale de téléphonie mobile).

Les syndicats redoutent les conséquences de cette réforme dont ils ne mesurent pas l’ampleur et la perte éventuelle du statut de fonctionnaire des collaborateurs concernés. Les départs en retraite seraient en tout cas remplacés par des salariés au statut privé. Il existe également des craintes que cette nouvelle structure soit privatisée et fasse ultérieurement l’objet d’une offre d’un groupe étranger. «Tout cela nous paraît dangereux. Nous avons demandé une entrevue à Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)», indique Jean-Claude Bernardini, en charge du secteur des services à l’OGBL.

Cadre européen

Ces réformes s’inscrivent dans le cadre européen de la libéralisation et de mise en concurrence des services. En France, la transformation du statut de la Poste d’établissement public en société anonyme a également causé des remous importants. France Télécom est devenue société anonyme en 1996, avant d’ouvrir son capital au secteur privé un an plus tard.

Marc Rosenfeld, directeur général de LuxGSM, a indiqué que le conseil d’administration de l’entreprise des P&T s’était réuni mardi 8 décembre. Il a confirmé que le sujet de la commercialisation des services de télécom avait été abordé, tout en indiquant qu’aucune décision définitive n’avait été prise. De son côté, Olivier Mores, responsable de la communication de l’entreprise des P&T, n’a pas souhaité commenter. Il a seulement précisé que le projet ne concernait que le volet marketing, et pas les infrastructures. Il parle également de nouvelles opportunités commerciales.

Les négociations entre direction et syndicats semblent au point mort et sont censées reprendre en janvier.