Damiano Nesi, Martinho Silva Santos et Jean Trimbour (Kurt Salmon)  (Photo : Olivier Minaire)

Damiano Nesi, Martinho Silva Santos et Jean Trimbour (Kurt Salmon)  (Photo : Olivier Minaire)


Recevoir des soutiens publics ? Quelle entreprise ne le souhaite pas ! Surtout lorsque l’on parle d’innovation, qui – par définition – demande des investissements à long terme, avec une certitude de réussite plus limitée que pour d’autres types d’investissement. Le gouvernement – et ses agences spécialisées, ainsi que l’Union européenne, proposent ainsi différents programmes, destinés à favoriser l’émergence de solutions innovantes. Ils permettent de mieux positionner les entreprises sur leurs marchés respectifs, grâce à une innovation plus importante, plus marquée, qui sera davantage source de différenciation.

Le fait est que, pour Jean Trimbour (Kurt Salmon), « les entreprises sont relativement bien informées. Elles connaissent les interlocuteurs, au moins au niveau national. La connaissance des programmes internationaux, quant à elle, est moins précise. »
La difficulté de ces systèmes, c’est la complexité des dossiers. En aval, lorsqu’il s’agit de déposer un dossier, mais également en cours de projet. « Chaque outil de financement demande un reporting spécifique. L’Europe ne fait pas un chèque en blanc, mais demande des preuves que les sommes annoncées ont bien été dépensées, et de la bonne manière. » Et c’est là que le bât peut commencer à blesser. En effet, si les informations sont riches au moment du dépôt du dossier, l’accompagnement et l’encadrement, tout du long, sont plus épars. C’est d’ailleurs l’occasion pour des prestataires de services comme Kurt Salmon d’accompagner les entreprises. « Il s’agit de leur faire gagner du temps, et d’alléger leur charge de travail. Et ce, sur toutes les phases des projets. Il s’agit aussi de veiller à la bonne utilisation des fonds, en détectant rapidement d’éventuels dérapages. » Mieux vaut, en effet, se rendre rapidement compte si les investissements déraillent, et éviter de rendre un état d’avancement en retard.

Alors que, dans un premier temps, ces mécanismes étaient plus particulièrement destinés à l’industrie, une modification des textes a rendu le soutien aux projets d’innovation dans les services possibles. « C’est encore une pratique assez jeune, mais il n’est plus obligé, aujourd’hui, d’investir dans du hardware pour voir sa politique de ‘recherche & développement’ soutenue. » Cette ouverture des aides financières est d’autant plus intéressante que toutes les entreprises, peu importe leur taille, peuvent en bénéficier. La plupart de ces outils raisonnent en matière de cofinancement. Des investissements qui auraient dû être supprimés peuvent donc être maintenus, en cherchant une compensation à travers l’aide publique : « Il s’agit d’optimiser les projets, pour permettre non seulement de les lancer, mais également de les gérer de la manière la plus efficace possible. »