Le prix du baril de pétrole jette l’ombre ou la lumière sur l’inflation. (Photo : Licence CC)

Le prix du baril de pétrole jette l’ombre ou la lumière sur l’inflation. (Photo : Licence CC)

Selon le Statec, qui a examiné l’évolution des prix en octobre, le taux d’inflation est demeuré stable, à 2,9 %. Et dans ses prévisions, l’organe statistique voit deux éléments importants : une baisse de l’inflation, à 1,9 %, en 2013, et un nouveau saut d’index au premier trimestre, matérialisé en octobre 2013.

Le Statec livre deux analyses sur le niveau d’inflation. La première relève de l’observation et concerne le taux effectif en octobre. En glissement annuel, celui-ci est relativement stable, à 2,9 %. L’indice des prix a juste progressé de 0,13 % par rapport à septembre.

L’organe officiel constate que, « entre septembre et octobre, deux phénomènes déterminent l’évolution des prix à la consommation ». Il y a, d’une part, « la hausse des prix de certains services déclenchée par l’indexation des salaires au 1er octobre ». Et, d’autre part, le repli du prix des produits pétroliers.

Renchérissements automatiques

Ainsi, octobre a surtout vu les services afficher une tendance inflationniste. L’impact du saut d’index appliqué au 1er octobre se manifeste directement, de manière mécanique, notamment sur les services en relation avec le logement. Mais les renchérissements ont aussi touché les maisons de retraite et de soins, les services de santé en général, les repas au restaurant ou les salons de coiffure…

En revanche, la baisse des produits pétroliers ( - 3,2 % pour l’essence, - 2,4 % pour le mazout de chauffage, - 1,1 % pour le diesel) a trouvé comme corollaire la baisse des prix des voyages.

Et, globalement, pour l’ensemble des biens et services, hors produits pétroliers, la progression de 0,27 % laisse un taux d’inflation sous -jacente stable, à 2,2 %).

Indexation en octobre 2013

La seconde analyse du Statec relève de la prospective. Les premières prévisions voient un taux d’inflation baisser progressivement : 2,7 % en 2012, et 1,9 % en 2013. Ces prévisions sont évidemment fondées sur des hypothèses techniques, liées au prix du pétrole, ou au rythme de l’inflation sous-jacente.
Par exemple, avec un prix du baril de pétrole diminué de 20 dollars, l’inflation serait de 1,4 % en 2013. En suivant le scénario haut (un prix du baril relevé de 20 dollars), le taux serait de 2,5 %.

Mais, en toute hypothèse, le Statec note que « la cote d’échéance devrait de nouveau être dépassée au premier trimestre 2013 ». Il faudrait alors procéder à une nouvelle adaptation, de + 2,5 %, des salaires, traitements et pensions. Avec le bémol législatif désormais bien connu, depuis les décisions politiques de décembre 2011 et la loi du 31 janvier 2012, qui limite l’application automatique de l’échelle mobile des salaires à une fois l’an. Ce serait donc en octobre 2013. Et cela aurait de nouvelles conséquences directes et indirectes…