Cette nouvelle structure de plus de 5.500m2 s’ajoute à une dizaine de projets publics nés ces dernières années et destinés à promouvoir l’innovation sur le territoire. (Photo: Nader Ghavami / archives)

Cette nouvelle structure de plus de 5.500m2 s’ajoute à une dizaine de projets publics nés ces dernières années et destinés à promouvoir l’innovation sur le territoire. (Photo: Nader Ghavami / archives)

L’ouverture de la House of Start-ups marque la volonté de soutenir l’éclosion des jeunes pousses du pays. Cette nouvelle structure de plus de 5.500m2 s’ajoute à une dizaine de projets publics nés ces dernières années et destinés à promouvoir l’innovation sur le territoire. Cette initiative portée par la Chambre de commerce, la Ville de Luxembourg et Nyuko apparaît pourtant déjà comme une concurrente aux yeux de certains acteurs privés qui jugent son champ d’application mal défini.

Selon Martin Guérin, CEO du Luxembourg City Incubator qui prendra place dans la House of Start-up, ce nouvel acteur étatique renforce et complète les services existants et devrait avoir «un effet bénéfique sur tout l’écosystème», qu’il s’agisse de start-up naissantes ou plus matures. 

«La Chambre de commerce cherche ainsi à injecter de l’innovation dans le pays et souhaite favoriser sa transition numérique», ajoute Martin Guérin, pour qui «la Ville vise, à travers cet incubateur, la création d’emplois qualifiés pour les métiers de demain et la dynamisation de son attractivité sur le plan touristique».

Cette vision très large du marché potentiel concerné n’est pas partagée par Pol Goetzinger, fondateur de l’incubateur privé Innohub. «Les incubateurs publics devraient se concentrer sur les start-up ‘early stage’ qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour rémunérer des services hautement spécialisés, tels que ceux des accélérateurs privés, en matière de levée de fonds et d’accélération, par exemple», estime-t-il.

Une indispensable collaboration 

Pour l’entrepreneur, il est essentiel d’établir des synergies entre les différentes initiatives publiques, mais aussi entre les acteurs publics et privés. Si l’articulation entre les différentes parties reste à parfaire, trois éléments essentiels semblent devoir figurer au centre des objectifs communs. Tout d’abord, attirer les start-up et les porteurs de projets.

Ensuite, accroître significativement le travail d’éducation à l’innovation dans les écoles et auprès des jeunes pour réveiller l’esprit d’entreprise (l’initiative «Young Entrepreneurs» va d’ailleurs en ce sens). Enfin, il importe de favoriser la création d’un écosystème de financement VC local, fort et diversifié, capable d’opérer dans de multiples domaines d’activité et de répondre aux besoins des start-up, quel que soit leur stade de développement.