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Slim Turki: «Environ 55 villes ou sites vont participer à l’événement, au cours du week-end du 11 au 13 mars.» 

Le 11 mars prochain, dans le monde entier, 55 groupes vont plancher pendant 48 heures sur la création d’un nouveau service. Au Luxembourg, une vingtaine de personnes d’horizons divers se réuniront aussi pour ce week-end d’innovation collaborative. Slim Turki, chercheur au CRP Henri Tudor, nous explique le fonctionnement de ce Global Service Jam.

En quoi consiste Global Service Jam?
«L’idée a été lancée par une communauté de passionnés de design de services éparpillée dans le monde. Il s’agit de la conception et de la recherche de services innovants dans tous les domaines: électroniques, services à la personne… Le mot d’ordre, c’est 'le design pour tous, par tous, centré sur l’utilisateur'. C’est imaginer ensemble un service innovant. Global Service Jam est donc un événement de vulgarisation dédié au design de services, qui prend la forme d’un concours. Mais celui-ci est avant tout un prétexte. Il n’y a d’ailleurs pas de prix à la clé. Les activités peuvent être suivies en ligne sur Twitter @GSJamLu, avec le hashtag #GSJ11Lu et sur facebook via la page: http://on.fb.me/f2ZNv8. Des vidéos et des posts illustreront l’évolution du design du service durant les 48h.

Que va-t-il se passer au Luxembourg?
«Environ 55 villes ou sites vont participer à l’événement, au cours du week-end du 11 au 13 mars. Dans le monde entier, tout le monde travaillera sur un thème commun à partir de 18 heures le vendredi et jusqu’au dimanche 15 heures, quand nous rendrons nos copies et nos propositions de solution. Après nous être rendu compte que rien n’était prévu ici, Olivier Zephir (également chercheur au CRP Henri Tudor, ndlr) et moi-même avons décidé de créer un 'spot' luxembourgeois.

Quatorze personnes sont déjà inscrites et nous comptons être une vingtaine. Il ne faut pas forcément faire partie de la communauté. Toute personne intéressée peut participer. Le mieux est de réunir la palette de compétences la plus large possible (économistes, architectes, informaticiens, designers, chercheurs, consultants, ingénieurs, sociologues…). Notre brainstorming local sera hébergé par Philippe Schlesser et Mellem Design Innovation au château de Wintrange. Mais une fois le sujet dévoilé, tout le monde pourra communiquer et il y aura une émulation internationale. C’est la mise en commun des différentes solutions qui sera intéressante.

Qu’espérez-vous en retirer?
«C’est une expérience collaborative qui va nous apprendre à mieux nous connaître. Cela peut déboucher sur d’autres formes de collaboration. Chacun amène son expérience et son réseau. Cette technique, cette création collaborative, a vocation à se développer. L’originalité, c’est d’apporter des réponses locales à une thématique globale. Chacun aura une lecture locale, même si la réponse doit être globale. Les Chinois, les Sénégalais ou les Brésiliens n’auront pas le même point de vue que nous. L’organisation même de l’événement diffère en fonction des spots. Par exemple, en Nouvelle-Zélande, les échanges se feront uniquement par voie électronique sans réunion physique. Pour éviter les problèmes de propriété intellectuelle, toutes les créations seront libres de droits. Cette initiative peut déboucher sur des idées, même si ce n’est probablement pas en 48 heures qu’on changera le monde.»