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 (Photo : Post Luxembourg )

 Crypto-monnaies et ICO

La première application des technologies blockchains comme Bitcoin ou Ethereum a été la création de monnaies alternatives (crypto-monnaies). Ces monnaies électroniques, basées sur des principes cryptographiques garantissant la sécurité du système, permettent aux utilisateurs d’effectuer des transferts de façon décentralisée, sans intermédiaire bancaire.

Mais depuis quelque temps sont apparus sur ces blockchains de nouveaux modes de financement, appelés ICO (Initial Coin Offering), en référence aux IPO pour les introductions en bourse classiques.
Le concept des ICO est simple: une entreprise qui souhaite voir financer son développement peut émettre des token, sorte de jetons virtuels représentés dans la blockchain. Les investisseurs peuvent alors acheter ces token par le biais de transactions en crypto-monnaie. L’entreprise récupère un montant en crypto-monnaie qui peut être changé en devises au cours officiel via des plateformes d’échanges.
L’investisseur possède alors une quantité de token stockée de manière sécurisée dans la blockchain et qu’il peut utiliser de différentes manières. Il peut choisir d’acheter des biens ou des services auprès de l’entreprise qui a levé les fonds sur un modèle proche du crowdfunding ou bien vendre ses jetons à d’autres utilisateurs pour spéculer sur un marché secondaire.

Absence de cadre réglementaire

Ces investissements présentent un risque élevé pour les utilisateurs. Il n’existe en effet aucun contrôle de l’entreprise émettrice et les cours de ces token sont d’une grande volatilité. Mais surtout, ces nouvelles formes de financement ne font l’objet d’aucune régulation. Le respect des règles KYC sur l’identification des investisseurs ou la prévention du blanchiment sont impossibles à mettre en œuvre pour ces levées de fonds.

Ces problématiques ont poussé plusieurs autorités à émettre officiellement des réserves voire à interdire ces modes de financement, notamment aux États-Unis, en Chine ou en Corée du Sud.

Gestion des identités sur la blockchain

Associer de façon certaine une identité à un utilisateur sur ces blockchains n’est pas chose facile. Depuis leurs débuts, ces technologies ont été pensées pour garantir la confidentialité des utilisateurs. En effet, chaque utilisateur du réseau est identifié par son adresse: une suite unique de caractères aléatoires et c’est la seule référence nécessaire pour effectuer une transaction en crypto-monnaie.

Cette quasi-anonymité est une nécessité. Toutes les opérations dans ces blockchains sont publiques. Il est donc très simple de connaître la balance en crypto-monnaie de n’importe quelle adresse, ainsi que l’ensemble des transactions effectuées par un utilisateur. L’absence de données nominatives associées à une adresse assure la confidentialité de la Blockchain.

Dès lors, comment une entreprise effectuant une ICO pourrait restreindre sa levée de fonds aux citoyens de certains pays ou contrôler que les investisseurs ne sont pas signalés sur des listes officielles de surveillance?

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