85 emplois vont découler, dans un premier temps, de l’arrivée des trois start-up au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

85 emplois vont découler, dans un premier temps, de l’arrivée des trois start-up au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

Spaceresources.lu ajoute trois nouvelles sociétés internationales dans son giron. En plus de l’arrivée de Made In Space, start-up américaine spécialisée dans l’impression 3D à destination de l’exploration spatiale, Hydrosat et CubeRover viennent enrichir le secteur du new space luxembourgeois. 

Un secteur qui représente «actuellement 70 personnes», mais qui «devrait en atteindre 500 d’ici deux ans», selon les prévisions avancées par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, citant les business plans «des 20 sociétés internationales qui ont d’ores et déjà choisi l’initiative Spaceresources.lu».

L’imagerie spatiale pour l’eau sur Terre

Si les trois start-up présentées ce jeudi après-midi par le ministre durant une conférence de presse ont pour point commun d’être américaines, elles opèrent dans des secteurs bien différents. 

Hydrosat est spécialisée dans la mesure et la surveillance de l’eau sur Terre via l’imagerie spatiale. «Nous proposons un service qui analyse la température des plantes pour indiquer aux agriculteurs le bon moment pour arroser, et surtout en bonne quantité», explique Royce Dalby, CEO d’Hydrosat. «Car d’ici les 50 prochaines années, les besoins en nourriture vont doubler, et les capacités en eau, fortement diminuer.»

À Belval pour être proche de l’Uni

CubeRover, de son côté, développe des robots légers pour des explorations spatiales. Et particulièrement l’exploration lunaire, à l’image de sa concurrente japonaise Ispace, déjà présente au Luxembourg.

Un robot développé par CubeRover:

Alors qu’Hydrosat a implanté son quartier général dans la capitale – «rue du Laboratoire depuis mercredi» –, selon son CEO, CubeRover se trouve au Technoport, à Esch-Belval. Une implantation en adéquation avec son ambition de «travailler avec l’Uni et ses étudiants, notamment», explique Michael Provenzano, président de CubeRover.

85 recrutements en vue

Quant à Made In Space, qui ambitionne de développer depuis le Luxembourg «un bras robotisé destiné à construire des structures dans l’espace», ils sont «toujours à la recherche de locaux pour le moment». À elles trois, ces start-up ambitionnent de recruter dans les prochains mois un total de 85 personnes, principalement des ingénieurs «dans un premier temps», avant de se tourner vers des profils plus commerciaux.

Conformément aux critères définis dans l’initiative Spaceresources.lu, toutes ces entreprises s’engagent à travailler avec les centres de recherche luxembourgeois. 

La prochaine étape de ce projet, lancé en 2016 et considéré comme le futur pilier de l’économie par Étienne Schneider, sera la présentation du fonds associé à la toute nouvelle agence spatiale luxembourgeoise. Une présentation qui aura lieu «la semaine prochaine», selon l’actuel vice-Premier ministre et ministre de l’Économie.