La gouvernance de la House of Training est collégiale. Et chapeaute une initiative fédératrice. (Photo: Christophe Olinger)

La gouvernance de la House of Training est collégiale. Et chapeaute une initiative fédératrice. (Photo: Christophe Olinger)

Depuis ce lundi matin, la nouvelle offre de formations multiples est en ligne. La House of Training entre dans le concret, un an après son lancement officiel, sur initiative de la Chambre de commerce et de l’ABBL. L’offre 2016 reflète d’ailleurs la nouvelle mouture, plus rassembleuse encore, de cette Maison de la formation dont l’ambition est d’être à l’écoute du marché, des entreprises, des forces vives, et de répondre aux besoins de formation professionnelle continue.

Aujourd’hui, la House of Training, logée à la Chambre de commerce et dotée d’une trentaine de collaborateurs, prévoit quelque 800 formations sur l’année, environ 400 étant déjà planifiées. Les nouveautés, notamment dans le secteur ICT, sont au menu également, avec un mix entre formations sur site, en face to face, et en e-learning.

Environ 500 formateurs, certains venant d’organismes partenaires privés, seront à la manœuvre face aux 20.000 inscriptions attendues, sur la seule base des années précédentes.

Trois piliers et des adhésions

Car en soi, l’appétit pour la formation ad hoc n’est pas neuf et les institutions patronales ne partent pas d’une feuille blanche. Ce sont les synergies entre secteurs qui sont ici au cœur du processus. L’Agence de transfert de technologie financière (ATTF) a rejoint la «maison», soutenue déjà par les deux piliers initiaux, la LSC (Luxembourg School for Commerce, issue de la Chambre de commerce) et l’IFBL (Institut de formation bancaire).

 «En 1989, il y avait une petite dizaine d’acteurs de la formation au Luxembourg», souligne Fernand Ernster, coprésident de la House of Training. «Il y en a aujourd’hui 362.» Presqu’autant que de jours dans une année… Le contexte conjoncturel et concurrentiel invitait à aller de l’avant. Un des objectifs était donc de fédérer, de créer des passerelles en rassemblant les forces et les besoins, en permettant des économies d’échelle et un meilleur ciblage des moyens aussi.

Nico Binsfeld, CEO de la House of Training, table sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 8 millions d’euros (répartis sur les trois piliers), sachant, rappelle-t-il, «que c’est une fondation et qu’elle n’a donc pas vocation à faire des bénéfices».

Et les collaborations continuent à se confirmer. Le List (Luxembourg Institute of Science and Technology), par exemple, a décidé d’intégrer complètement son offre de formation dans l’offre globale, à laquelle elle adhère. De même que l’OAI (architectes et ingénieurs-conseils) ou l’energieagence. La Chambre des métiers a donné son accord de principe aussi.

Synergies de terrain

L’offre de formation est aussi suivie de près par les différentes commissions consultatives sectorielles. Dans une gouvernance collégiale, deux sont sur les rails, banques et finance d’un côté, commerce et industrie de l’autre.

Karin Scholtes, DRH de la Bil et coprésidente de la House of Training, tient à cet ancrage terrain. Comme «à l’ambition d’excellence, d’innovation et de qualité», d’une «approche collaborative ayant mis en route un acteur fort. C’est une maison avec plusieurs pièces. Et il y a encore de la place pour les acteurs de formation et secteurs qui voudraient nous rejoindre.»