Le secteur ne s’arrête pas aux établissements l’on imagine d’emblée. D’où une palette très large de métiers concernés. (Photo : Olivier Minaire / archives)

Le secteur ne s’arrête pas aux établissements l’on imagine d’emblée. D’où une palette très large de métiers concernés. (Photo : Olivier Minaire / archives)

Avec l’intérêt renforcé pour l’industrie du tourisme, l’Horesca (hôtels, restaurants, cafés) pourrait être un des premiers bénéficiaires d’un regain de visiteurs dans le pays. Et, déjà, c’est un secteur en soi, qui tourne plutôt pas mal, bien qu’il ne soit pas souvent exhibé en fleuron de l’économie nationale. Le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, vient cependant de placer l’Horesca sous les projecteurs, avec des chiffres encourageants à l’appui. 

À l’heure actuelle, le secteur représente près de 2.850 entreprises. « Il totalise 7,2 % du PIB, lié directement et indirectement au secteur du tourisme », souligne le ministère, qui comptabilise quelque 18.500 personnes occupées. « Même en temps de crise, la croissance du nombre de salariés est ininterrompue » et le secteur propose toujours des postes. « Entre le 1er janvier et le 1er août 2012, 1 492 demandeurs d’emploi inscrits à l’Adem ont trouvé un emploi dans 806 entreprises du secteur Horesca ».

En ligne directe avec l’Adem

L’Agence pour le développement de l’emploi  a d’ailleurs mis en place une collaboration directe, avec la Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du Grand-Duché de Luxembourg. Un consultant Horesca aurpès de l’Adem, Marco Bermes, assure un lien permanent.  Il y a aussi un travail de fond effectué par l’Adem dans les foires et salons ou via une communication soutenue dans le magazine Horesca.  « L’hôtellerie et la restauration recherchent une main d’œuvre à tous les niveaux de qualification, ce qui rend les perspectives encourageantes. Et la situation devrait perdurer », indiquent Marco Bermes et François Koepp, secrétaire général de l’Horesca.

Ce sont les restaurants qui embauchent le plus de demandeurs d’emplois, suivis par les hôtels. Arrivent ensuite les métiers d’entretien et de nettoyage, de la plonge aux hommes à tout faire en passant par les femmes de ménage. Outre les établissements classiques, comme les brasseries, le secteur du catering est assez demandeur de main d’œuvre assez variée, allant de la cuisine à l’entretien, en passant par le service ou le transport. Les campings ou les maisons de retraites par exemple sont, aussi, des sources de postes à pourvoir régulièrement.

Actives sur le terrain

Car c’est aussi une caractéristique de ce secteur, nettement moins mise en avant par les communications officielles : il y a en général un turnover assez important dans ces métiers, et si l’on embauche, c’est souvent pour remplacer des départs ; en outre, le phénomène de la saisonnalité de l’emploi et des « extras » au noir n’est pas à négliger.

Il n’en demeure pas moins évident que, souligne le ministère du Travail et de l’Emploi, « des entreprises étrangères sont de plus en plus actives sur le terrain à la recherche de personnel auprès de l’Adem. De même les salons de glaces, les pâtisseries, les crèches et les maisons relais déclarent de plus en plus de postes et embauchent des demandeurs d’emploi ».
Les chiffres montrent que les hôtels tiennent une moyenne de 3 embauches par entreprise ces derniers mois, cette moyenne étant de 1 à 2 embauches par établissement pour les restaurants et brasseries.

Diversité de métiers et d’avenirs

Si l’on reprend les 1.500 embauches (dont 64 % de femmes) effectuées par 806 patrons depuis le début de cette année, les postes d’entretien et de nettoyage sont les plus nombreux (650). Suivent les postes de service en salle (411), de cuisine (262)… On note aussi 42 postes de management, 40 réceptionnistes (tous trilingues et dotés d’une formation de base en hôtellerie)… et également 25 indépendants qui ont ouvert leur propre établissement.

A souligner aussi : la moitié de ces embauches (51 %) sont placées sous contrat à durée déterminée. Cet équilibre entre CDD et CDI se retrouve pratiquement tous les métiers. Sauf pour les femmes de chambre : 25 CDD pour seulement 2 CDI.
Le ministre Nicolas Schmit souligne également que le secteur offre de nombreux postes d’apprentissage « permettant aux jeunes d’acquérir une formation professionnelle et donc de trouver plus facilement un emploi durable ».  146 jeunes ont déjà un poste d’apprentissage, soit pour un certificat de capacité professionnelle (CCP), soit pour un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP). Mais quelque 80 postes sont encore ouverts.