L’Eurogroupe organisé en fin de matinée à Bruxelles devait permettre d’en savoir davantage sur les propositions de la Grèce quant aux réformes à mener pour réduire sa dette et retrouver le chemin de la croissance. En vain. D’après le «statement» publié au sortir de la réunion par le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, «il n’y a pas eu de nouvelles propositions à ce stade de la part du ministre grec [des Finances].»

L’agenda prévoit que le gouvernement hellénique fass, ce mercredi, une demande en bonne et due forme pour une prolongation des aides européennes. Ce qui sera discuté lors d’une conférence téléphonique entre les ministres des Finances de l’Eurogroupe qui est également prévue mercredi.

À peine cette réunion de l'Eurogroupe terminée, le ballet des voitures a repris avec l’arrivée des chefs d’État et de gouvernement pour un sommet européen exceptionnel dédié à la situation grecque.

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel s’est entretenu avec Pierre Gramegna sur la réunion de l’Eurogroupe et n’a pu que constater l’absence de propositions.

Soulignant que le temps était compté, M. Bettel a rappelé qu’il revenait à son homologue grec de formuler des propositions concrètes.

Contrairement au signal envoyé par l’Eurogroupe, le président français François Hollande a décidé de se montrer positif en indiquant qu’il «y a des propositions qui ont déjà été énoncées» et devront «être confirmées, complétées, précisées.»

Des nuances sémantiques qui ne parviennent pourtant pas à masquer l’urgence que le chef de l’État français reconnaît lui-même.

Nous devons faire preuve de responsabilité, de solidarité, de rapidité

François Hollande, président de la République française

«Tout doit être fait en l’espace de quelques jours», vient d’ajouter M. Dijsselbloem au sujet de la nouvelle demande d’aide de la Grèce à venir dans les prochaines heures et qui devra être analysée par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international par l’intermédiaire de l’Eurogroupe.

Les dirigeants européens veulent vraisemblablement accélérer le tempo pour, comme le disait François Hollande à son arrivée, «ne pas parler de la Grèce tous les trois mois.»