François Hollande: «Ce que l’Alsace est capable de faire avec l’Allemagne, la Lorraine doit être capable de le faire aussi avec le Luxembourg.»  (Photo: DR)

François Hollande: «Ce que l’Alsace est capable de faire avec l’Allemagne, la Lorraine doit être capable de le faire aussi avec le Luxembourg.»  (Photo: DR)

Dans le cadre d’une visite qu’il effectue en Lorraine ce lundi, le président de la République française, François Hollande, a accordé une interview à nos confrères du Républicain lorrain dans laquelle sont notamment évoquées les relations entre Paris, la Lorraine et le Luxembourg.

Interrogé sur l’harmonisation fiscale et la manière dont il envisage l’avenir des relations entre la France et le Luxembourg, François Hollande rappelle tout d’abord que 70.000 Français occupent au Luxembourg «des emplois de grande qualité et qu’ils (sont) devenus indispensables à l’économie du Grand-Duché».

«La lutte contre l‘évasion fiscale et la levée du secret bancaire au niveau européen n’empêcheront nullement le Luxembourg de rester une zone dynamique dans le domaine financier», poursuit le président français, notant que l’harmonisation fiscale ne nuit pas à la compétitivité, «bien au contraire».

Le président au Luxembourg en 2015

Vis-à-vis du projet Belval, où la France n’est nulle part ou presque, François Hollande reconnaît un retard de l’Hexagone en matière de coopération transfrontalière ou interrégionale, d’autant – dit-il – que le Luxembourg est prêt à aller beaucoup plus loin. Sur ce point, il précise qu’il se déplacera au Luxembourg l’an prochain, «pour que nous puissions, avec la Région Lorraine et les collectivités concernées, faciliter les relations et améliorer les infrastructures entre les deux pays».

«Ce que l’Alsace est capable de faire avec l’Allemagne, la Lorraine doit être capable de le faire aussi avec le Luxembourg», ajoute-t-il.

En matière d’infrastructures, il évoque le dossier de l’A31, saturée depuis 15 ans, et indique que chaque fois qu’il croise le Premier ministre Xavier Bettel, celui-ci lui en parle; et Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, aussi. «Nous pouvons donc joindre nos forces», affirme le président français, soulignant que les clés de financement (du projet d’élargissement, ndlr) seront définies dans le cadre d’une coopération transfrontalière.