Henri Grethen était dans l’expectative suite à son audition du 13 septembre dernier à la BCE. (Photo: archives paperJam)

Henri Grethen était dans l’expectative suite à son audition du 13 septembre dernier à la BCE. (Photo: archives paperJam)

La décision n’est pas encore officielle mais, selon 100,7, la Banque centrale européenne souhaite refuser la candidature d’Henri Grethen au poste de président du Conseil d’administration de la Banque et caisse d’épargne de l’État.

Une décision qui est en cours de finalisation mais qui intervient alors que l’ancien ministre DP et actuel membre de la Cour des comptes européenne a fait part vendredi du retrait de sa candidature, via un communiqué émis par le ministère des Finances. Sans que la raison de ce retrait soit évoquée.

Depuis la crise financière de 2008, les membres des conseils d’administration des banques systémiques, dont la BCEE, sont entendus par la BCE qui scrute tant l’indépendance des candidats que leurs compétences techniques.

On ne sait pas encore sur quel point précis la BCE a choisi de recaler la candidature d’Henri Grethen. 

Dans l’expectative ces dernières semaines, le principal intéressé n’avait pas caché un certain doute quant à son accession à la présidence de la Spuerkeess à l’occasion de la présentation du rapport d’activité de la Cour des comptes européenne. Le comité d’éthique de cette dernière avait écarté un premier obstacle début septembre, déclarant à l’unanimité que les fonctions briguées à la BCEE n’entraîneraient aucun conflit d’intérêts lié à son mandat à la Cour des comptes. 

«Une décision négative sera décevante à titre personnel, mais je resterai à la Cour des comptes dont je trouve l’activité toujours passionnante», indiquait-il. 

Si la BCE considère que je ne suis pas assez bon ou honorable, le gouvernement devra trouver un banquier ou un professeur…

Henri Grethen

Henri Grethen avait été auditionné le 13 septembre par un comité de cinq personnes, dont un représentant de la Commission de surveillance du secteur financier luxembourgeois (CSSF). 

«Si la BCE considère que je ne suis pas assez bon ou honorable pour exercer ces fonctions (à la BCEE, ndlr), le gouvernement devra trouver quelqu’un d’autre, un banquier ou un professeur…», ajoutait Henri Grethen.

Le retrait de sa candidature a mis fin au potentiel carrousel ministériel en raison du départ de Nicolas Schmit du ministère du Travail vers la Cour des comptes européenne. 

Nicolas Schmit reste donc en poste et le gouvernement doit trouver un autre candidat à la succession de Victor Rod, qui reste en poste à la présidence du Conseil d’administration de la BCEE. Son mandat renouvelé en 2014 court normalement jusqu’en 2019.