Frédéric Genet a revu son portefeuille de mandats pour se concentrer, depuis l’été dernier, sur l’avenir du gestionnaire de fortune Banque Havilland. (Photo: Lala La Photo)

Frédéric Genet a revu son portefeuille de mandats pour se concentrer, depuis l’été dernier, sur l’avenir du gestionnaire de fortune Banque Havilland. (Photo: Lala La Photo)

La banque Havilland continue de structurer sa gouvernance afin de répondre à ses ambitions. Elle s’est entourée, depuis l’été 2008, de nouveaux administrateurs indépendants, en sus des deux représentants de l’actionnaire, les enfants de l’homme d’affaires David Rowland. Parmi ces banquiers ou spécialistes du secteur financier chevronnés, on retrouve Frédéric Genet, ancien CEO de SGBT et CEO Professional Services chez KBL epb. « C’est un coup de cœur, déclare Frédéric Genet. Ce que la banque veut faire est ce que j’ai voulu faire chez KBL. Le fait que l’actionnaire soit un entrepreneur qui a toujours fait du busi­ness m’a aussi convaincu. Je savais que cet actionnaire n’allait pas freiner la banque. »

Notre rôle est de maintenir une parfaite harmonie entre ces parties prenantes.

Frédéric Genet, président du conseil d’administration de Banque Havilland

Interlo­cuteur privilégié de la Commission de surveillance du secteur financier, le conseil d’administration – en particulier son président – doit s’assurer de l’alignement des obligations réglementaires croissantes avec la stratégie de la banque. « En tant qu’administrateur indépendant, nous avons quatre parties prenantes principales : l’actionnaire, le personnel, les clients et le régulateur, ajoute Frédéric Genet. Notre rôle est de maintenir une parfaite harmonie entre ces parties prenantes. »

Autour de la table, on retrouve donc les deux enfants du propriétaire – Harley Rowland et Venetia Lean –, ainsi que Virginie Lagrange (ex-Nomura, Credit Suisse, UBS), Bernard Herman (ex-Dexia Group), Tony Turner (ex-HSBC) et Fernand Grulms (ex-Luxembourg for Fi­nance, actuellement chez Pe­­co­­ma). Quant à la stratégie de la banque, présente sur plusieurs latitudes suite à des rachats (Londres, Monaco, Liechtenstein, Dubaï, Genève et Zurich, en plus du siège luxembourgeois), la proximité avec le client est justement mise en avant, ainsi qu’un attrait pour le crédit, dont les clients fortunés ont besoin pour mener leurs affaires et procéder à des acquisitions.

Nous ne voulons donc pas être le banquier exclusif, mais un des banquiers.

Frédéric Genet, président du conseil d’administration de Banque Havilland

« Le moyen différenciant d’acquisition de nouveaux clients est cette capacité de les accompagner dans leurs demandes et de ne pas être effrayé par le crédit, précise Frédéric Genet. Or, comme dans tout autre segment, le client est généralement très fidèle à sa banque. J’ajoute qu’au-dessus d’un certain patrimoine, au-delà de 50 millions, les clients ne sont pas monobancaires. Nous ne voulons donc pas être le banquier exclusif, mais un des banquiers. » Estimant que la banque dispose d’une emprise géographique suffisante pour toucher la clientèle visée, le président du CA d’Havilland n’évoque pas de nouveaux rachats à terme. « Lorsque vous êtes dans la gestion de fortune, vous êtes au cœur de la problématique du banquier », estime Frédéric Genet. Havilland vise plutôt une croissance organique.

La banque emploie désormais 250 personnes, dont 160 au Luxembourg. Des équipes qui sont dirigées depuis le 1er janvier dernier par Lars Rejding. Un transfuge de HSBC Luxembourg, où il exerçait depuis 2015 en tant que CEO.