Le bâtiment historique de l’INL, situé boulevard de la Foire, sera de nouveau utilisé à compter du «second semestre 2018» et doit permettre d’augmenter le rythme des sessions d’examen. (Photo: Administration des Bâtiments Publics)

Le bâtiment historique de l’INL, situé boulevard de la Foire, sera de nouveau utilisé à compter du «second semestre 2018» et doit permettre d’augmenter le rythme des sessions d’examen. (Photo: Administration des Bâtiments Publics)

Adoptée en février 2017 avec 57 voix (LSAP, DP, Déi Gréng, CSV, Déi Lénk) et entrée en vigueur le 1er avril, la nouvelle loi sur l’accès à la nationalité renforçant la place du luxembourgeois n’est pas sans conséquence sur le plan logistique. Alors que sous l’ancienne loi, le temps d’attente pour obtenir une place au sein de l’INL était «de trois à quatre semaines», les délais ont explosé pour atteindre «jusqu’à six mois» entre la remise du dossier et le test, selon les informations publiées jeudi par Claude Meisch (DP), ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, dans une réponse parlementaire.

Qualifiée d’«exponentielle», la hausse des inscriptions enregistrées va aboutir à une refonte «des offres [de cours] et de leur organisation». De 13 sessions d’examen pour 1.400 candidats pendant l’année académique 2016/2017, leur nombre augmentera pour accueillir 1.616 candidats, annonce le ministre qui précise que «quatre sessions additionnelles pourront être organisées après les congés de février 2018» permettant l’inscription de «512 candidats supplémentaires». Soit 2.128 candidats au total.

Retour au boulevard de la Foire «au second semestre 2018»

Composée actuellement de «16 enseignants (examinateurs/correcteurs), d’une responsable de la formation et de la coordination ainsi que d’un employé de bureau des examens», l’équipe en charge des tests bénéficiera de renforts «pour la rentrée 2018/2019», indique Claude Meisch, sans avancer de chiffres précis, à l’exception de l’embauche à venir d’«un employé administratif».

Selon Karin Pundel, directrice de l’INL, contactée jeudi par Paperjam, la hausse des effectifs devrait atteindre «une vingtaine de personnes à terme, sachant que tous sont des personnels de l’INL qui ne sont pas à temps plein sur les examens». Tous retourneront d’ici «au deuxième semestre 2018» sur le site du boulevard de la Foire, qui devrait permettre d’augmenter à la fois le rythme des examens mais aussi le nombre de leçons qui passera alors à 54,5 heures par semaine «pour répondre à la demande».

En ce qui concerne le taux de réussite, l’afflux de nouveaux candidats ne semble pas affecter les résultats, bien au contraire. De 62% en 2016, le taux de réussite aux tests de langue depuis le 1er avril 2017 «varie entre 72 et 87%», selon les données publiées par Claude Meisch. Le certificat «Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg», introduit par le nouveau texte, est suivi «à raison de deux sessions par mois par plus ou moins 100 candidats» et les délais d’attente pour l’examen «s’élèvent au maximum à un mois», à en croire les informations transmises par le ministère de la rue Aldringen.