Dans sa nouvelle édition, le Lëtzebuerger Land explique en détail le ruling fiscal accordé par l’Administration des contributions directes à Fiat Finance and Trade ainsi que la décision et le mode de calcul de la Commission européenne qui l’a déclaré illégal ce mercredi.  (Photo: Land)

Dans sa nouvelle édition, le Lëtzebuerger Land explique en détail le ruling fiscal accordé par l’Administration des contributions directes à Fiat Finance and Trade ainsi que la décision et le mode de calcul de la Commission européenne qui l’a déclaré illégal ce mercredi.  (Photo: Land)

Depuis le verdict de la Commission européenne, le gouvernement est dans une situation difficile: soit il l’accepte en donnant l’impression d’une retraite politique désordonnée, soit il se pourvoit en appel et annihile tous ses efforts des derniers mois de s’ériger en nouveau champion de la transparence et de l’équité fiscale. D’une manière ou d'une autre, l’avenir du commerce lucratif des rulings est gravement menacé.

Concours de circonstances

«Les concours? C’est une catastrophe!» Une architecte, qui désire rester anonyme, s’insurge contre le fait que, alors qu’un concours d’architecture devrait être un appel à la créativité des architectes pour répondre à une situation urbanistique et au programme spécifique d’un projet de construction, cela consiste désormais à 80 pour cent de travail administratif. Participer à un concours, c’est deux mois de travail pour un bureau d’architecture: préparation du dossier, conception d’un projet, parfois des semaines où une équipe de plusieurs architectes travaille des nuits entières pour boucler une proposition – et s’il n’est pas retenu, ce travail était complètement vain. Parfois, ces procédures peuvent mettre en danger la survie même du bureau, surtout les petites et moyennes structures. «Les architectes travaillent complètement à perte avec leur matière grise», constate Pierre Hurt, directeur de l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI). «Oui, mais, ajoute un confrère architecte, tout le monde devrait avoir le droit de participer aux concours», qui deviennent, à ses yeux, par les critères de participation, inatteignables pour les petits bureaux.

Campus Wolz

À une heure et demie de train de Belval, dans un château des Ardennes luxembourgeoises, un puzzle de mini-universités privées est en train de s’assembler. Cette rapide gestation est passée quasi inaperçue. Le château de Wiltz accueille depuis quatre ans une bonne centaine d’étudiants, un nombre qui pourrait croître dans les prochaines années à un demi-millier. L’histoire du «Campus Wiltz-Luxembourg for applied sciences» (officiellement constitué en septembre 2015) est un imbroglio où se croisent le microcosme des écoles privées bruxelloises, lutte communautaire belge et rêves de grandeur d’une ville industrielle déclassée. Le Land présente les tenants et aboutissants d’un projet improbable.