ArcelorMittal n’est pas seul pour se dépêtrer des conséquences de la cyber-attaque. (Photo : eu2005.lu)

ArcelorMittal n’est pas seul pour se dépêtrer des conséquences de la cyber-attaque. (Photo : eu2005.lu)

ArcelorMittal n’est pas seul pour se dépêtrer des conséquences de la cyber-attaque dont le géant de la sidérurgie a été victime vendredi dernier.

Le groupe luxembourgeois, dont le site Internet est rétabli ce mercredi matin, bénéficie de l’aide de l’État pour surmonter cette crise. Selon nos informations, ArcelorMittal a accepté l’aide publique que lui a proposée le gouvernement dès les menaces d’Anonymous en début de semaine dernière et avant même que le groupe d’activistes ne passe à l’action.

Depuis l’été dernier, l’État s’est donné les moyens de mieux protéger la qualité et la sécurité des infrastructures informatiques et de communication, qualifiées de vitales pour le pays.

Une douzaine de collaborateurs

Deux nouvelles structures ont été créées pour renforcer le dispositif existant : le Cyber Security Board (CSB ) et le CERT gouvernemental (Computer Emergency Response Team) ou Govcert.lu. Leur mise en place avait été décidée lors du Conseil de gouvernement du 15 juillet.

Les rôles sont les suivants : le CRB a pour mission d’élaborer le plan stratégique national de lutte contre les cyberattaques et de veiller à la bonne exécution de ce plan.

Quant au CERT gouvernemental, il a « vocation à protéger les intérêts nationaux contre des attaques provoquant des dommages substantiels à son économie ou privant le pays de fonctionner normalement ».

Il s’agit d’une structure publique capable de prendre en charge la prévention et la réponse aux incidents pour les systèmes d’informations publics et les infrastructures critiques. La structure offre également des services complémentaires tels que des services de notification, des services d’analyse de vulnérabilités et de malwares (logiciels malveillants) ainsi que des services d’expertise et de consultance.

Le CERT collabore étroitement avec le Haut Commissariat à la Protection Nationale (HCPN), structure de gestion de crise en charge du dossier ArcelorMittal, alors que le groupe luxembourgeois préfère garder le silence pour l'instant.

En tout, une douzaine de collaborateurs sont mobilisables pour participer à l’action gouvernementale, par exemple lorsqu’une entreprise luxembourgeoise est l’objet d’une telle attaque. Ces effectifs ont vocation à croître.