Un extrait du film réalisé pour Greenpeace... et une idée du catastrophisme de la campagne. (Photo: Greenpeace International)

Un extrait du film réalisé pour Greenpeace... et une idée du catastrophisme de la campagne. (Photo: Greenpeace International)

Partant du principe que quelques image (surtout apocalyptiques) valent mille mots, Greenpeace Luxembourg a choisi d’appuyer son message anti-nucléaire avec un petit clip vidéo de 24 secondes disponible notemment sur YouTube. Baptisé «Wat geschitt wann…» («Que se passera-t-il quand…»), ce spot a été réalisé de manière très simple – et néanmoins très esthétique – par le designer luxembourgeois Gilles Scaccia (agence Kousca).

Il évoque la possibilité d'un grave accident nucléaire à la centrale de Cattenom et propose quelques vues qui ne sont pas sans rappeler, toutes proportions gardées, celles de Pripiat (la ville la plus proche de la centrale de Tchernobyl) ou de Fukushima.

«Nous avons toujours souhaité exposer des problèmes environnementaux de manière créative», explique à paperJam.lu Philippe Schockweiler, head of communications and mobilisation department chez Greenpeace Luxembourg, qui se déclare surpris des retours «positifs» reçus depuis la mise en ligne du clip le 20 mai dernier.

De quoi donner envie de renouveler l’expérience si l’occasion se présente? «Pourquoi pas», répond M. Schockweiler. «Ou pourquoi pas aussi réaliser un crowdfunding qui nous permettrait de pouvoir diffuser ce clip au cinéma ou à la télévision.»

Toutes voiles dehors

La réalisation de cette vidéo s'inscrit en marge de l'organisation, ce week-end, à Remich, de la venue du Beluga II. Le «voilier-vitrine» de 33 mètres de l’organisation Greenpeace effectue, depuis fin avril – date de la commémoration de la catastrophe de Tchernobyl – une tournée fluviale pour présenter une exposition itinérante sur les dangers du nucléaire. Récemment amarré à Mayence et Coblence et en partance, ensuite, pour Metz puis Trèves, le navire jette donc l'ancre au Luxembourg le temps d'un week-end. À bord: une exposition sur les dangers du nucléaire en général et de la centrale de Cattenom en particulier. 

«Cela s’inscrit dans la continuité des annonces faites par le président français François Hollande de fermer plusieurs réacteurs nucléaires», explique M. Schockweiler. «On parle beaucoup de Fessenheim, mais le réacteur de Cattenom constitue aussi un vrai enjeu. C’est l’un des plus vétustes en France et un récent rapport commandité par le gouvernement allemand auprès d’un organisme indépendant montre aussi qu'il est le plus problématique et le plus défectueux.»