Dans le cadre des interventions policières en 2017 au Luxembourg, 64,64% des victimes étaient de sexe féminin et 35,37% de sexe masculin, selon le rapport 2017 du Comité de coopération entre professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence. (Photo: Shutterstock)

Dans le cadre des interventions policières en 2017 au Luxembourg, 64,64% des victimes étaient de sexe féminin et 35,37% de sexe masculin, selon le rapport 2017 du Comité de coopération entre professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence. (Photo: Shutterstock)

La couleur de cette marche, c’est l’orange. «Nous entendons dénoncer toutes formes de violences faites aux femmes» explique à Paperjam Danielle Becker-Bauer, coordinatrice de l’«Orange Week» au Luxembourg. Une campagne de sensibilisation du grand public contre la violence faite aux femmes, initiée à l’origine par les Nations unies.

«La violence peut être physique, psychique, conjugale et/ou encore économique. Par exemple, les femmes victimes de violences au sein du couple et qui sont sans revenus rencontrent d’énormes difficultés pour sortir de cette situation», constate Danielle Becker-Bauer.

Une réalité qui sera dénoncée durant cette marche qui se tiendra ce samedi 24 novembre au départ de la place du Glacis à Luxembourg-ville, à 11 heures, sous le slogan: Lët’z say no to violence against women.

Il faut aussi parfois avoir le courage de dénoncer la violence qui peut se produire dans l’entourage.

 Danielle Becker-Bauer, coordinatrice de l’«Orange Week»

Les associations portent principalement trois revendications: «la reconnaissance de la violence psychologique comme une violence à part entière dans la loi luxembourgeoise, l’augmentation à 30 ans du délai de prescription pour les victimes de viol – 10 ans actuellement – et enfin la création de logements de 2e phase pour leur vie après avoir quitté le refuge», explique Danielle Becker-Bauer, également vice-présidente du Conseil national des femmes du Luxembourg et membre de la section luxembourgeoise du Zonta International, une association coorganisatrice de la marche aux côtés du ministère de l’Égalité des chances.

Danielle Becker-Bauer est la coordinatrice de la ‘Orange Week’ . Photo: Danielle Becker-Bauer

Danielle Becker-Bauer est la coordinatrice de l’«Orange Week». (Photo: Danielle Becker-Bauer)

Plusieurs centaines de marcheurs attendus

L’édition 2017 avait rassemblé 400 marcheurs. «Nous espérons dépasser ce nombre samedi. Nous devons être nombreux. Il faut aussi parfois avoir le courage de dénoncer la violence qui peut se produire dans l’entourage, la violence faite à l’égard de tout être vivant est intolérable», lance Danielle Becker-Bauer.

Près de 65% des victimes sont de sexe féminin en 2017

Dans le cadre des interventions policières en 2017 au Luxembourg, 64,64% des victimes étaient de sexe féminin et 35,37% de sexe masculin. La tranche d’âge de 30 à plus de 50 ans représente 58,21% des victimes, comme on peut le lire dans le rapport 2017 du Comité de coopération entre professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence.