Les Jets prêts à en découdre avec les Sharks, c’est ce soir sur la scène du Grand théâtre. (Photo: Nilz Boehme)

Les Jets prêts à en découdre avec les Sharks, c’est ce soir sur la scène du Grand théâtre. (Photo: Nilz Boehme)

Certains l’appelaient le Nouveau théâtre, pour le distinguer de son aïeul de la rue des Capucins. D’autres le situaient historiquement en le nommant Théâtre du Millénaire puisque c’est pour célébrer l’anniversaire de la création de la capitale qu’il a été construit. D’autres encore lui préféraient une adresse très parisienne et disaient Théâtre du Rond-Point… Désormais, plus personne n’hésite et le Grand Théâtre de Luxembourg a clairement fait sa place dans le paysage culturel.

C’est l’architecte français Alain Bourbonnais qui a été le maître d’œuvre de l’édifice que certains trouvaient trop massif ou trop osé, mais qui a pourtant trouvé sa place avec l’arrivée d’un autre poids lourd architectural, le pont Grande-Duchesse Charlotte. Avec ces deux constructions, Luxembourg devenait une «vraie» capitale, se dotant d’un outil pour l’accueil, puis la production, de la culture internationale et s’ouvrant vers l’Europe en désenclavant le Kirchberg.

Sur la carte européenne

Si, pendant de longues années, la programmation était surtout basée sur l’accueil de pièces et de spectacles, y compris relativement audacieux, Béjart, Jérôme Savary ou Dario Fo étaient programmés dès la fin des années 70, c’est en 2003 que le Grand théâtre entre dans le 21e siècle en ayant fait peau neuve et en s’étant offert une infrastructure technique de haut vol, digne des meilleures maisons européennes. La programmation devait suivre. Et sous la houlette de son directeur, Frank Feitler, c’est la création contemporaine qui prend ses droits. Producteur et coproducteur de spectacle, le Grand Théâtre de la ville verra des créations mondiales sur ses planches et les spectateurs pourront y applaudir les pointures internationales et locales de la danse contemporaine, de l’opéra, du théâtre et du théâtre musical.

Après un discours de la bourgmestre Lydie Polfer, c’est une production internationale qui a été choisie, un mastodonte de la comédie musicale, West Side Story. La musique de Leonard Bernstein et les chorégraphies de Jerome Robbins sont dans tous les esprits, tant la pièce est devenue un vrai classique du genre. Le chorégraphe Joey McKneely et sa troupe de 36 danseurs et chanteurs ont su ressusciter la pièce tout en respectant l’originale. Chacun connaît donc cette histoire où les Capulet et les Montaigu sont transposés dans l'Upper West Side du New York des années 1950, les Sharks, d'origine portoricaine, s’opposant aux Jets, américano-polonais.

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