Gerry Wagner, CEO d’Arval Luxembourg. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Gerry Wagner, CEO d’Arval Luxembourg. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Le secteur du leasing, comme celui de l’automobile en général, est confronté à plus de défis qu’il n’en a connu dans sa phase d’expansion au cours des 30 dernières années. La voiture est de moins en moins un objet de représentation sociale et plus souvent un outil de mobilité. Utile sans aucun doute, mais également polluant.

Or, la mobilité et le climat sont deux des grands défis de demain auxquels les leasers doivent, à leur échelle, se montrer attentifs. Petit tour des défis et réponses apportées par des professionnels du secteur avec Gerry Wagner, CEO d’Arval Luxembourg.

La mobilité

Pour Gerry Wagner, le métier de leaser «revient de plus en plus à proposer des solutions de mobilité aux gens plutôt qu’uniquement une voiture... Même si la voiture restera au cœur de la mobilité.» Il explique qu’en bonne collaboration avec le gouvernement luxembourgeois, le secteur du leasing cherche des solutions sur la manière de gérer au mieux la mobilité au Luxembourg. «Il est de notre intérêt que le trafic reste le plus fluide possible.»

Le leasing, cible des politiques climatiques

«Je suis toujours étonné d’entendre les accusations contre notre secteur», réagit le CEO d’Arval Luxembourg. «C’est un discours populiste. Il faut quand même savoir que la moyenne des émissions de CO2 du parc de véhicules en leasing est bien inférieure à la moyenne du parc luxembourgeois.»

Il estime aussi que l’image de «grosses voitures» qui colle à la peau du secteur est de moins en moins vraie. La pratique de la voiture de société descend dans les couches du personnel et donc évolue vers les gammes plus petites.

L’arrivée de la voiture électrique

C’est un marché qui se développe, constate Gerry Wagner, les pourcentages de progression sont importants. Par contre, en nombre de voitures vendues, les volumes restent faibles. «Un des problèmes reste le manque de choix dans les modèles. Mais les constructeurs développent tous une gamme électrique et je pense qu’en 2020, on verra les chiffres gonfler en nombre de voitures également.» D’autant que l’autonomie des batteries ne cesse d’évoluer, ce qui rassure les candidats.

Convaincre la clientèle des particuliers

«Nous avons démarré le marché des particuliers il y a un an et je suis convaincu que ça représentera un segment important à l’avenir», note encore le responsable d’Arval.

Selon lui, le leasing présente autant d’avantages pour les privés que pour les entreprises: maîtrise du budget; véhicule à la pointe du progrès, donc plus propre; diminution des risques au niveau de la revente, etc. «L’intérêt des particuliers est en train de grimper», pointe-t-il. Jusqu’ici, le problème était qu’ils ne savaient pas évaluer le loyer qu’on leur proposait. Il faut que cela rentre dans les mœurs.»

Le dilemme des motorisations

Les motorisations évoluent énormément. Les mentalités aussi. «Les cylindrées sont en baisse», confirme Gerry Wagner. «Maintenant, c’est vrai aussi que de plus petites motorisations offrent des puissances similaires aux grosses cylindrées d’il y a quelques années.» Grâce aux débats sur l’environnement, il convient que les gens ont admis que cela ne servait à rien d’avoir une voiture trop puissante.

Une prise de conscience qu’il remarque aussi parmi sa clientèle. «Par contre, aujourd’hui, on critique beaucoup le diesel. Mais pour certains profils – des gens qui roulent plus de 30.000km/an –, cela reste le meilleur choix économique et écologique. Les nouveaux moteurs diesels sont parfaitement performants, ils n’émettent pas plus de particules fines qu’un moteur essence. Et du côté des émissions de CO2, le diesel reste bien plus propre que l’essence.»