Gerard Lopez: «Il est très rare que je n’envisage pas le Luxembourg pour n’importe quels société ou projet dans lesquels je suis impliqué.» (Photo: Sven Becker)

Gerard Lopez: «Il est très rare que je n’envisage pas le Luxembourg pour n’importe quels société ou projet dans lesquels je suis impliqué.» (Photo: Sven Becker)

Il l’avait dit en octobre dernier, sur Paperjam.lu: «Je m'octroie quelques semaines sabbatiques pour réfléchir sur une idée qui me poursuit depuis un an. Il s'agira d'un projet en dehors du Luxembourg, d'une structure en dehors de Mangrove et Genii.»

Gerard Lopez a finalement levé le voile sur ce «projet» de grande ampleur, qui consiste en une société d’investissement (ou co-investissement) et de trading de produits pétroliers, gaziers et, en partie, miniers. Baptisée Nekton, cette structure internationale est établie parallèlement à Londres, au Moyen-Orient (au sein de l’émirat de Ras al-Khaimah et à Dubaï) et en Asie (à Hong Kong).

L’homme d’affaires luxembourgeois est actionnaire à 50% à titre personnel (mais toujours en étroite collaboration avec Genii) et y occupe les fonctions de chairman et de CEO.

Réseau cinq étoiles

La société, qui sera officiellement présentée dans les prochains jours, ne démarre pas de rien. Elle travaille depuis un moment déjà en coulisses et revendique une vingtaine de mandats déjà signés, se basant sur un réseau cinq étoiles constitué, au fil des ans, dans les plus hautes sphères économiques et politiques, par Gerard Lopez, que ce soit au travers de ses activités au sein de Mangrove ou de Genii (et notamment sa plateforme Genii Business Exchange, qui a sillonné la planète en marge des grands prix de Formule 1 dans les coulisses de l’écurie Lotus, dont Genii est propriétaire). «Nous avons notamment des contacts assez exceptionnels au Moyen-Orient, en Afrique ou en Amérique latine, que ce soit au Mexique, au Venezuela ou au Brésil», confirme-t-il. «Nous y sommes perçus comme étant les partenaires directs des gouvernements et des grosses sociétés.»

La société va opérer sur un modèle qui a fait la réussite de Mangrove: une équipe restreinte à la base – une vingtaine de personnes – pour gérer les dossiers en amont et des équipes locales qui prendront ensuite les choses en main. «Nous n’avons pas besoin de passer par des structures complexes pour prendre des décisions. Nous ne pensons pas être forcément meilleurs ou pires que certains autres grands groupes, mais nous sommes plus agiles», estime M. Lopez.

Et Luxembourg?

Pour l’heure, le Luxembourg ne figure pas sur la carte de la structure de Nekton, mais rien n’est figé à ce stade. «Je n’ai aucune obligation de faire des affaires ici. Pourtant, il est très rare que je n’envisage pas le Luxembourg pour n’importe quels société ou projet dans lesquels je suis impliqué», indique M. Lopez. «Rien ne dit qu’avec Nekton nous ne ferons pas quelque chose de concret au Luxembourg.»

Plus d’informations et de détails à lire dans l’édition de mars 2015 de Paperjam1, à paraître ce jeudi.