Jeudi, lors de l’assemblée générale ordinaire de BGL BNP Paribas qu’il présidait, Georges Heinrich a fait savoir que ses jours étaient comptés à la présidence de la banque qui avait été sauvée en 2008 par l’État luxembourgeois, entré dans le capital à hauteur de 34%. Aujourd’hui, l’État y est toujours présent, bien qu’il négocie avec le groupe BNP Paribas le rachat de sa participation, qui va lui rapporter 49,27 millions d’euros à titre de dividende de 2013.
La semaine dernière, Heinrich a fait officiellement connaître au ministre des Finances, Pierre Gramegna, DP, son intention de prendre un congé sans solde. Il attend encore la réponse, mais espère pouvoir être libéré rapidement afin de pouvoir réorienter sa carrière dans le secteur privé, bancaire de préférence, dès le 1er juin prochain.
Pierre Gramegna devra donc lui trouver rapidement un remplaçant à la direction du Trésor et à la BGL, le ministre des Finances ayant fait savoir, il y a quelques semaines, qu’en dépit des intentions du gouvernement de vendre ses actions dans la banque, il avait la main sur le choix du président, qui sera donc issu des rangs de la haute fonction publique.
Si Georges Heinrich n’a pas encore démissionné de son mandat à la BGL, le nom de son successeur, tant à la banque qu’à la direction du Trésor, ne semble plus faire beaucoup de doute. Tous les regards se tournent désormais vers Étienne Reuter, premier conseiller de gouvernement qui, contrairement à ses trois autres collègues de la rue de la Congrégation qui ont fait le choix de partir (Georges Heinrich avait annoncé son intention fin février en même temps que Sarah Khabirpour, ancienne cheffe de cabinet de Luc Frieden et Alphonse Berns, directeur des affaires fiscales), s’est bien adapté à son nouveau patron et devrait en être récompensé.
Interrogé par paperJam.lu sur la date à laquelle il entendait mettre en place le nouvel organigramme rue de la Congrégation, Pierre Gramegna n’a pas souhaité s’exprimer.
Outre la direction du Trésor et la présidence de BGL BNP Paribas, Georges Heinrich devra aussi abandonner les conseils de Post et de la Banque et caisse d’épargne de l’État.