Gilles Reinert, Nico Biever et Alain Wildanger dirigeront, conjointement, la nouvelle entité qui emploie près de 270 personnes. (Photo: Maison Moderne)

Gilles Reinert, Nico Biever et Alain Wildanger dirigeront, conjointement, la nouvelle entité qui emploie près de 270 personnes. (Photo: Maison Moderne)

Annoncée ce week-end aux quelque 270 employés de Sanichaufer et d’Electro Security, la fusion entre les deux sociétés donne naissance à Genista, un nouvel acteur de poids dans les services généraux aux particuliers et aux entreprises.

Difficile de faire une union plus complémentaire: Sanichaufer, société créée en 1959, a développé son activité dans les domaines du sanitaire, chauffage, climatisation, ventilation, énergies renouvelables et autres rénovations; Electro Security, pour sa part, fondée en 1992 (mais dans la continuité d’Electro Auto créée en 1925) est spécialisée dans la détection intrusion et incendie, le contrôle d'accès, la gestion horaire, la surveillance vidéo, les barrières et systèmes de parking, la gestion centralisée d'alarmes ou les travaux d’électricité.

«Nous avons eu l’occasion de travailler conjointement sur certains chantiers, en particulier celui de la Arendt House et nous avons pu constater combien nos techniques et nos façons de faire se rejoignent, même dans des domaines différents», explique à Paperjam.lu Gilles Reinert, gérant associé d’Electro Security et désormais l’un des trois directeurs associés de Genista. «J’avais déjà en tête la création d’un département ‘électricité’ et plutôt que de réinventer la roue, nous avons commencé à discuter ensemble début 2016», complète Nico Biever, directeur de Sanichaufer, également un des trois directeurs associés de la nouvelle structure.

Le troisième est Alain Wildanger, directeur commercial de Sanichaufer, qui détient désormais 13% de la nouvelle entité, MM. Biever et Reinert se partageant à parité les 87% restants. Genista emploie au total environ 270 personnes, pour un chiffre d’affaires global de 35 millions d’euros.

Pérennité assurée

«À partir du moment où l’idée a été posée sur la table, tout a été très rapide», se réjouit Nico Biever, qui voit aussi dans cette opération une manière forte d’assurer la pérennité de deux fleurons du marché. «Outre une réponse moderne à l’évolution du marché, nous minimisons de manière substantielle les risques inhérents aux entreprises qui sont tenues par un seul gérant ou actionnaire. Cela est de nature à rassurer aussi nos employés.»

Ainsi, deux noms prestigieux du microcosme économique luxembourgeois sont appelés à disparaître, pour laisser place à Genista.

«Ce fut sans doute la partie la plus compliquée de l’opération: trouver un nouveau nom», s’amuse Alain Wildanger. «Au final, nous avons retenu un nom tout simple que nous allons remplir de substance, d’histoire, sachant qu’il n’est jamais évident de voir deux noms bien ancrés dans le paysage disparaître ainsi.»

Le «G» rouge du nouveau logo évoque tout à la fois un petit robot exprimant l’expertise technologique de la société, mais aussi le contrôle du bout des doigts – pour l’utilisateur final – avec le petit rond symbolisant le «touch». Le tout appuyé par une sobre baseline «Feeling good», «c’est-à-dire la sensation que doit ressentir le client une fois notre intervention terminée», explique Nico Biever.

Un regroupement d’ici à deux ou trois ans

Genista est donc active sur huit métiers touchant aux techniques du bâtiment: chauffage, sanitaire, climatisation, électricité, systèmes de sécurité, réseau IP, téléphonie et «connected home». «Outre la complémentarité de nos deux entreprises, ce rapprochement répond aussi à une logique de proximité, à la fois dans nos valeurs et dans le sérieux de nos approches respectives», indique Gilles Reinert.

Pour l’heure, chacun garde son site propre (Sanichaufer à Dudelange et Electro Security à Munsbach), les changements d’enseigne étant programmés dans les prochaines semaines, notamment pour l’ensemble du parc de 160 véhicules ou pour les panneaux et bâches sur les chantiers.

«D’ici à deux ou trois ans, nous aimerions bien être regroupés sur un site unique», précise M. Biever. «Pour l’heure, nous organisons des groupes de travail afin que les équipes apprennent à se connaître et à travailler ensemble, à commencer par les équipes de direction», complète M. Reinert. «Mais cela devrait être facilité par le fait que nos cultures d’entreprises sont très similaires à la base.»