Brigitte Penot et Corinne Migueres animeront ensemble un atelier paperJam Business Club le 14 mai prochain. (Photo: Oliver Minaire)

Brigitte Penot et Corinne Migueres animeront ensemble un atelier paperJam Business Club le 14 mai prochain. (Photo: Oliver Minaire)

Quelles sont les différences fondamentales entre l’image de soi, celle que l’on projette, et celle qui est perçue par les autres ?

Corinne Migueres : « L'enfant, à l'adolescence, se détache du cercle d’influence directe de sa famille pour se forger grâce à d’autres regards et influences, amis, camarades de classe, cercle social et culturel… avec une motivation d’appartenance. Plus tard, les professeurs puis le patron, qui peuvent influencer fortement sa carrière, viendront modeler l’image du jeune adulte. Au début du XXe siècle, plusieurs travaux ont été menés par d’éminents psychologues et psychanalystes. Jacques Lacan a travaillé sur la perception qu’a un enfant de lui face à un miroir. En présence d’un de ses parents, il reconnaît tout d’abord ‘l’autre’, qui le désigne en lui disant ‘regarde, c’est toi !’. Ainsi, l’enfant comprend qui est moi et qui est l’autre.

Brigitte Penot : « Il y a trois images. L’image réelle, que l’on voit sur une photo, la plus objective, mais soumise au temps et à la perception. L’image intérieure, que nous croyons projeter: c'est la résultante du passage de ce que nous voyons, entendons, sentons et ressentons lors de nos expériences, dans notre cerveau, qui en construit une représentation, combinaison mentale et émotionnelle. Il y a enfin l’image qu’ont les autres de nous, qui est également soumise à la distorsion qu’opère le cerveau des autres. Il y a donc autant d’images de nous qu’il y a ‘d’autres’…

Est-il possible d’avoir une image de soi « réelle », qui correspond à la manière dont les autres nous voient ?

CM : « L’image correspondant à la manière dont les autres nous voient n’est pas sous notre contrôle. Elle est inhérente à la subjectivité de l’autre, à sa propre vision du monde.

BP : « Plus il y a harmonie entre les images et plus les relations intra et interpersonnelles seront qualitatives. Toutefois, c’est le contexte qui en déterminera la nécessité, il n’est pas obligatoire que les autres nous voient exactement comme nous sommes, mais il est souhaitable qu’il y ait une adéquation, par exemple, dans le milieu professionnel où les critères sont moins affectifs.

Peut-on vraiment travailler pour les faire coïncider ? N’est-ce pas un ravalement de façade plus qu'un travail en profondeur ?

CM : « L’objectif est de générer une énergie positive et de renvoyer une image harmonieuse. La personne va investir – temps et efforts – pour prendre soin d’elle. On est loin du simple ravalement de façade ! 50 % du travail, au minimum, sont le fait du participant. Cela ne s'accomplit pas en un claquement de doigts. Le plus formidable est de voir la différence entre ce qui vous met en valeur ou pas ! Avec le temps, la personne va s’approprier ces connaissances et développer sa propre image, celle qui lui va bien ! In fine, c'est du sur mesure ! »

Image de soi, charisme et leadership :le trio gagnant !

Dans notre société, la compétition est de plus en plus rude. Les compétences techniques professionnelles, seules, ne suffisent pas. Nous sommes constamment exposés, jaugés, évalués, non seulement sur nos compétences, mais aussi (et surtout ?) sur notre image, notre charisme ou encore notre leadership !

Workshop : le 14 mai de 8 h 30 à 13 h
Inscription : www.club.paperjam.lu
Intervenantes : Corinne Migueres (Atout Image Conseil) et Brigitte Penot (Apiform)