Les fréquences élevées de la 5G devraient néanmoins garantir une meilleure convergence des ondes vers les appareils, accentuant ainsi l’efficacité de la transmission sans avoir à augmenter la puissance d’émission. (Photo: Fotolia / Jackin)

Les fréquences élevées de la 5G devraient néanmoins garantir une meilleure convergence des ondes vers les appareils, accentuant ainsi l’efficacité de la transmission sans avoir à augmenter la puissance d’émission. (Photo: Fotolia / Jackin)

Le DAS (débit d’absorption spécifique) mesure le niveau d’émissions émis par un téléphone. Cette mesure doit être clairement indiquée dans les documentations techniques des appareils et ne pas excéder 2 watts par kilogramme pour répondre aux normes d’émissions électromagnétiques européennes. Un seuil allègrement ignoré par les modèles Echo Star Plus, Alcatel Pixi 4, Honor 8 et Neffos X1, ce qui a valu à ce dernier une mesure de rappel afin de procéder à des modifications techniques et imposé le déploiement d’une mise à jour logicielle pour les autres contrevenants. Au-delà de ces cas particuliers, le débat reste vif sur l’impact des ondes électromagnétiques sur notre santé.

Entre les antennes-relais des opérateurs téléphoniques, les points d’accès et les appareils wifi, ces ondes sont omniprésentes. Y a-t-il pour autant matière à s’affoler? Plusieurs études, dont la principale menée durant 10 ans par le NTP (programme national toxicologique américain) et portant sur des rats, ont conclu qu’il existerait «quelques preuves d’une activité cancérigène des téléphones portables». Toutefois, ajoute John Bucher, le responsable de cette étude, «ces résultats ne doivent pas être extrapolés à l’usage humain d’un téléphone portable».

Le principe de précaution demeure

Par précaution, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a toutefois classé les ondes électromagnétiques «possiblement cancérigènes». Il faut savoir également que toutes les technologies ne sont pas équivalentes en matière d’émission. Le wifi de la box internet familiale émet en moyenne 100 milliwatts contre plusieurs dizaines de watts pour une antenne-relais GSM/3G/4G.

Quant à la future 5G promise pour 2020, elle s’appuiera sur un maillage d’antennes-relais plus dense encore afin d’offrir un débit élevé et de gérer jusqu’à 1 million de terminaux connectés par kilomètre carré. Les fréquences élevées de la 5G devraient néanmoins garantir une meilleure convergence des ondes vers les appareils, accentuant ainsi l’efficacité de la transmission sans avoir à augmenter la puissance d’émission.

Au Luxembourg, où il existe plus de mobiles que d’habitants, le seuil de puissance des antennes-relais est en train d’être abaissé de 100 à 50 watts par mesure de sécurité. Les citoyens peuvent consulter l’implantation des antennes sur le site. En attendant la publication de prochaines études, le principe de précaution consiste à employer un kit piéton filaire et à privilégier les mobiles présentant un indice DAS très bas.