Yves Reding (eBRC): «Nous avons encore l’esprit start-up, même si nous serons 120 d’ici à la fin de l’année» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Yves Reding (eBRC): «Nous avons encore l’esprit start-up, même si nous serons 120 d’ici à la fin de l’année» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Monsieur Reding, en quoi consiste cette offre Trusted Cloud Europe que vient de lancer eBRC?

«Nous sommes spécialisés dans la gestion de l’information sensible, qu’elles soient hautement confidentielles ou nécessitant un degré élevé de disponibilité. Les entreprises clientes de ce genre de services ont besoin de savoir où sont leurs données, qui est l’opérateur en face d’eux, comment est garantie la confidentialité ou encore quelle est la pérennité des services.

Nous souhaitons donner toute cette confiance aux entreprises, dans l’esprit de l’image de ‘Gibralatar du Nord’ qui est celle du Luxembourg. Dans le cloud, il y a très peu d’acteurs qui sont en mesure d’apporter l’intégralité des services, depuis la relation client jusqu’aux datacenters, en passant par la confiance, la gestion de l’applicatif et de la production dans toute sa complexité.

Jusqu’à présent, eBRC est surtout connu pour son offre en matière de datacenters…

«Elle ne représente pourtant que la partie visible de l’iceberg. Nous sommes aujourd’hui davantage un opérateur de managed services, dans lesquels les datacenters ne représentent qu’un aspect. Nous sommes d’ailleurs engagés dans une voie où nous sommes les seuls à être acteur à la fois dans les datacenter et dans les managed services. Nous travaillons sur ce volet depuis 2004 et nous avons pris en la matière une avance considérable.
Nous savons qu’il est possible d’attirer, au Luxembourg, du business venant d’autres capitales européennes, et même de plus loin encore. Aujourd’hui, tout le monde a sa ferme de serveurs, comme dans le temps tout le monde avait ses propres vaches. Or, d’ici à cinq ans, peut-être dix, l’IT, on l’achètera au supermarché, comme on achète sa brique de lait aujourd’hui. Le Luxembourg sera alors très intéressant pour les grands empires technologiques d’aujourd’hui du type Google ou Amazon.

Comment cette offre Trusted Cloud se concrétise-t-elle dans les faits?

«Nous apportons des garanties sur toutes ces couches. Sur la couche la plus basse, par exemple, nous sommes le premier opérateur mondial à posséder une certification Tier IV (le plus haut niveau de certification, ndlr.) pour deux datacenters: celui de Windhof et, depuis ce vendredi, celui de Kayl. Nous sommes également les premiers à être certifiés ISO 27001 concernant les process de sécurité de l’information et nous sommes les deuxièmes, après Clearstream, à disposer de la norme ISO 20000 pour les processus de gestion de l’information. Nous sommes également le seul opérateur à avoir obtenu la certification Payment Card Industry – Data Security Standard (PCI-DSS).

Par ailleurs, nous sommes attentifs aux aspects ‘green’ et nous avons été parmi les premières entreprises au Luxembourg à recevoir le label ESR (Entreprise Socialement Responsable, ndlr.). Et pas plus tard qu’en mai dernier, nous avons remporté l’award 2011 décerné par la Commission européenne pour le ‘Code of Conduct for Data Centres’ pour notre site de Windhof, reconnu pour son efficience énergétique. Nous devrions, de surcroît, recevoir la certification ISO 14001 de management environnemental cet été.

Nous cherchons donc l’excellence sur chacune de nos couches de services. Vu comme ça, on peut se dire que l’on en fait un peu trop, mais il est essentiel que nous soyons ‘clean’ à tous les niveaux. De plus, en tant que PSF, nous sommes soumis à une importante obligation de traçabilité.
Par rapport aux géants de l’IT, qui disposent de gros moyens, nous devons toujours tout inventer. Mais nous avons encore l’esprit start-up, même si nous sommes 110 aujourd’hui et que nous serons 120 d’ici à la fin de l’année. Nous avons des circuits de décision rapides et une souplesse et une réactivité que d’autres n’ont pas.»