L’action Dexia rebondit de plus de 9 % ce lundi à 0,384 euro.
Dans un communiqué publié ce jour, la banque franco-belgo-luxembourgeoise, en cours de démantèlement, annonce un accord sur un mécanisme de garantie temporaire de ses financements. Il a été présenté au conseil d’administration.
Suite au plan de sauvetage annoncé le 10 octobre, des doutes avaient émergé sur la capacité et la volonté de la Belgique d’assumer toute sa responsabilité sur fond de crise de la dette et de tensions sur les taux d’intérêt à long terme.
En raison de ces incertitudes, l’acquisition de Dexia BIL par la famille royale et l’État luxembourgeois n’a toujours pas été engagée, alors que l’offre était censée être lancée le 24 octobre dernier.
Première étape
« Cette garantie temporaire constitue la première étape de l’engagement des trois États d’apporter une garantie de 90 milliards d’euros, dont la mise en œuvre est soumise à une décision définitive de la Commission européenne et qui a d’ores et déjà fait l’objet d’une traduction réglementaire ou législative par les trois garants», explique le communiqué.
La clé de répartition, contestée ces dernières semaines en Belgique, reste finalement inchangée : 60,5 % pour la Belgique, 36,5 % pour la France et 3 % pour le Luxembourg.
Compte tenu de la durée limitée de la convention provisoire (jusqu’au 31 mai 2012), le dispositif présentera les caractéristiques suivantes, comme l’indique le communiqué :
- son échéance initiale a été fixée au 31 mai 2012 ;
- son plafond de 45 milliards d’euros a été dimensionné pour assurer les besoins de financement du groupe dans la période couverte par la garantie temporaire et réduire la dépendance au refinancement des banques centrales ;
- la garantie, comme en 2009, couvre des contrats et des titres et instruments financiers à court et moyen termes ayant une maturité inférieure ou égale à trois ans ;
- Dexia fournira des sûretés aux États pour certaines émissions garanties réalisées sous le régime de la convention temporaire ;
- La rémunération de la garantie comprendra une commission de mise en place de 225 millions d’euros à laquelle s’ajouteront des commissions mensuelles calculées sur l’encours garanti conformément aux exigences de la Commission européenne.