La recherche spatiale continue d’être un bras armé pour le développement économique. Le projet Galiléo, programme de navigation par satellite, pendant européen du système GPS américain, porte de nombreux espoirs dans ce domaine depuis le début des années 2000.

Au Luxembourg notamment, SES Astra ou HITEC, sont directement concernées, même si le programme Galiléo a connu quelques ratés au décollage, à tout le moins des retards dans le lancement.

Un colloque à Galaxia

Mais voici que l’on reparle d’orbite favorable pour Galiléo. Des nouvelles sont venues de Belgique.

L’Agence spatiale européenne (ASE) est présente sur le site de Redu, le long de l’autoroute Bruxelles-Luxembourg. Le consortium luxembourgeois SES Astra TechCom et HITEC Luxembourg y avait mis à disposition le système d’antenne pour Galiléo, comprenant les équipements de transmission spécifiques pour la mesure sur orbite des satellites du programme européen.

A côté de l’Euro Space Center de Transinne, centre d’éducation de l’ASE voisin de la station de Redu, l’intercommunale de développement économique de la province du Luxembourg belge, Idélux, a fait naître le parc d'activités économiques Galaxia. On y trouve notamment un centre d'entreprises couplé à la station ASE et abritant un incubateur pour start-up ou spin-off, ainsi qu’une zone d’activités de 23 hectares réservée à des entreprises du secteur spatial.

Et, fin mai, s’est tenu là un colloque d’envergure internationale, qui a fait le point sur le programme Galiléo.

Géolocalisation d’actualité

Une bonne trentaine de spécialistes ont échangé, notamment, sur les aspects juridiques propres à la mise en place de Galiléo. Le colloque était organisé par Eutralex Aerospace Consulting, dans le cadre des développements liés aux applications spatiales encouragées sur le parc Galaxia, avec l’appui de l’Institut du droit aérien et spatial de l'Université McGill de Montréal.

Idélux, coordinateur local, avait notamment invité, pour une réception à Bruxelles, René Oosterlick, de l’ASE, considéré comme le père du programme Galiléo.

Son intervention, confirmée par les propos échangés lors du colloque ardennais, a bien triangulé le programme de géolocalisation européen dans l’actualité.

2 sur 18

Après avoir testé et approuvé la qualité des signaux utilisés, l'agence spatiale européenne se prépare en effet à propulser les 18 premiers satellites de la constellation Galiléo. Un lancement est semble-t-il prévu le 20 octobre prochain, depuis le pas de tir guyanais de Kourou. Une fusée Soyouz mettra en orbite les deux premiers satellites de cette série. Une vague de lancements prévue dès 2012 doit permettre au système d'être, si tout va bien, opérationnel en 2014.

Ce n’est certes pas la première deadline annoncée. Mais cela devrait dégager, par-dessus les frontières, de nouvelles initiatives et une nouvelle course au développement spatial dans les institutions économiques concernées et dans leurs entreprises satellites.