La Cour d’appel doit se prononcer sur le sort de Fabien Gaglio, contre lequel le procureur général a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans assortie d’un sursis supérieur à deux ans et demi. (Photo: David Laurent / archives)

La Cour d’appel doit se prononcer sur le sort de Fabien Gaglio, contre lequel le procureur général a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans assortie d’un sursis supérieur à deux ans et demi. (Photo: David Laurent / archives)

Convaincu de la culpabilité et du comportement fautif du prévenu, le tribunal d’arrondissement de Luxembourg avait suivi les réquisitions du procureur et condamné Fabien Gaglio à de la prison ferme, sans compter l’amende de 150.000 euros (au lieu des 200.000 requis) et l’indemnisation de ses victimes.

Les explications du prévenu, son repentir et sa reconversion réussie loin des ors de la gestion de fortune n’avaient pas pesé lourd face à ses méfaits présumés. Le quadragénaire français est accusé d’avoir détourné près de 7,5 millions d’euros auprès de certains clients de H CTG, la filiale de la société suisse Hottinger & Partners qu’il a créée à Luxembourg avec son associé Jean-François de Clermont-Tonnerre.

Réquisitions plus clémentes en appel

Le gestionnaire de fortune aurait délesté certains clients afin de masquer les pertes sur investissements subies par d’autres, allant jusqu’à produire des faux comme une demande de prêt de 400.000 euros signée au nom de Laïth Al Sarraf. Le prévenu a nié à la barre tout enrichissement personnel même si certains éléments de l’instruction tendent à démontrer le contraire.

Fabien Gaglio a interjeté appel de sa condamnation et a été entendu le 15 mars dernier par la Cour d’appel. Le procureur général a demandé la confirmation de la peine d’emprisonnement de 5 ans prononcée en première instance, tout en considérant que le prévenu devrait bénéficier de davantage de sursis, sans pour autant quantifier sa demande. Il a également suggéré que l’amende de 150.000 euros soit revue à la baisse.

Fabien Gaglio est également poursuivi dans le volet suisse de cette affaire. Toujours en cours d’instruction, ce dernier concerne cette fois plus de 82 millions d’euros.