Maître Gaëlle Leclerc va représenter le Luxembourg au Prix Paris-Montréal de la francophonie, un concours d’éloquence, le 5 septembre prochain.  (Photo: Marie-Adélaïde Leclercq-Olhagaray)

Maître Gaëlle Leclerc va représenter le Luxembourg au Prix Paris-Montréal de la francophonie, un concours d’éloquence, le 5 septembre prochain.  (Photo: Marie-Adélaïde Leclercq-Olhagaray)

Elle s’envolera début septembre pour Montréal au concours d’éloquence du Jeune barreau de Montréal (JBM). Maître Gaëlle Leclerc, associate Employment law, pensions, benefits chez Arendt & Medernach, va y représenter le Luxembourg en tant que jeune avocate ayant moins de dix ans d'expérience.

C’est après avoir gagné le concours d’éloquence du Jeune Barreau de Luxembourg en juin dernier que Gaëlle Leclerc a gagné son ticket pour la manche internationale. «En réalité je suis arrivée deuxième, après un Bruxellois, le concours étant ouvert à différents pays. J’avais huit minutes pour faire une plaidoirie sur un des cinq sujets au choix», déclare-t-elle à Paperjam.

L’avocate plaide régulièrement, et a apprécié l’exercice, malgré le stress engendré. «Des cours de plaidoirie sont inclus dans la formation en France. Au Luxembourg, la prise de conscience est plus récente, mais la plaidoirie prend de l’importance. Il s’agit de renouer avec la tradition de l’oralité», ajoute la jeune femme.

Ce n’est pas juste montrer que je sais parler.

Maître Gaëlle Leclerc, avocate chez Arendt & Medernach

Pour le concours luxembourgeois, l’avocate avait choisi le thème «Imaginez-vous bâtonnier et faites-nous rêver», de quoi se faire plaisir pendant quelques minutes. «J’en ai profité pour faire passer quelques messages, sur le manque de femmes bâtonnières, j’ai évoqué des tests de langue de bois ou encore le hashtag #balancetonproc’». Un texte qui a vraisemblablement fait mouche.

Trouver les mots percutants

Les quelques jours au Canada lui permettront de découvrir une autre culture, des confrères d’autres pays francophones. Et l’occasion de s’essayer à un nouveau thème, plus cryptique cette fois: «Le Phoenix peut-il s’apprêter cru?». Le tout en un maximum de six minutes.

Mais la jeune avocate ne se démonte pas, son texte est d’ailleurs écrit: «Je vois ça comme un exercice ludique, mais ce n’est pas juste montrer que je sais parler. Je m’exerce auprès de chaque personne de mon entourage, mais je dois encore travailler pour trouver des mots percutants et bien les prononcer. J’ai été beaucoup soutenue par les associés et notamment François Kremer, le futur bâtonnier».

D’ailleurs, Arendt & Medernach va également se prêter au jeu avec un concours d’éloquence en interne, mais cette fois ouvert à tous les employés du cabinet. Intitulé Arendt Speech Contest, il aura lieu fin octobre.