Il ne reste que deux jours avant le début du nouveau contrat de gardiennage de la Commission européenne. (Photo: Union européenne)

Il ne reste que deux jours avant le début du nouveau contrat de gardiennage de la Commission européenne. (Photo: Union européenne)

Il ne reste que deux jours avant le début du nouveau contrat de gardiennage de la Commission européenne, vendredi 1er avril.

Et la situation demeure toujours très tendue entre les deux sociétés rivales, d’un côté Cobelguard, qui a remporté la mise, de l’autre G4S, qui a perdu son juteux contrat, mais refuse de laisser partir son personnel.

Ce contrat très important prévoit l’emploi de 190 agents de gardiennage pour une période de cinq ans. Selon la société belge Cobelguard, 80 d’entre eux ont pour l’instant décidé de quitter leur employeur pour la rejoindre. Elle dénonce chez G4S, «un comportement protectionniste, ne respectant pas la libre concurrence».

Jean-Claude Juchem, administrateur délégué de G4S Luxembourg, n’a pour sa part dénombré que 53 forfaits à ce jour.

Il estime en outre que ces salariés démissionnaires doivent effectuer leur préavis, conformément au droit du travail luxembourgeois. Pas question de les en dispenser, comme le veulent pourtant certains usages de la profession en pareilles circonstances. «C’est à l’employeur de décider si le salarié doit effectuer ou non son préavis», précise le dirigeant.

Selon lui, c’est la société Cobelguard, qui s’est mise en faute toute seule: «C’est honteux et scandaleux de répondre à un appel d’offres sans disposer des ressources humaines nécessaires. La Commission européenne n’avait qu’un critère de sélection pour ce contrat: le prix», indique-t-il à paperJam.lu.

«Comment voulez-vous recruter des gens, leur donner un uniforme et les intégrer dans une nouvelle structure en si peu de temps?, interroge-t-il. Cobelguard veut s’accaparer des collaborateurs que nous avons formés à nos frais. Aujourd’hui, cette société leur demande de ne pas respecter la loi. C’est aberrant.»