Pour tenter de s’en prendre aux fonds contenus dans les coffres de G4S, les braqueurs n’avaient pas hésité à utiliser des explosifs. (Photo: YouTube)

Pour tenter de s’en prendre aux fonds contenus dans les coffres de G4S, les braqueurs n’avaient pas hésité à utiliser des explosifs. (Photo: YouTube)

Ce mardi a débuté devant la Cour d’appel de Luxembourg le procès en seconde instance de la tentative de braquage du siège de la société de gardiennage G4S, commise le 3 avril 2013 à Gasperich.

Cette nuit-là, six hommes cagoulés et lourdement armés avaient pénétré – à l’aide d’explosifs notamment – dans le bâtiment, à la recherche de fonds, sans toutefois parvenir à en trouver.

L’opération avait duré une dizaine de minutes à peine, jusqu’à l’arrivée de la police. Pour couvrir leur retraite, les braqueurs avaient fait feu à 38 reprises en direction des policiers, certaines de leurs balles touchant des bâtiments avoisinants et transperçant les volets d’habitations privées proches de la rue du Père Raphaël.

À bord d’un véhicule stationné à 150 mètres de là, ils étaient parvenus à prendre la fuite via l’autoroute, en direction de la Belgique.

Après avoir quitté l’A6 à hauteur de Windhof pour mettre le feu à leur véhicule et en emprunter un autre, ils avaient à nouveau croisé les forces de l’ordre sur lesquelles ils avaient une nouvelle fois tiré – à 47 reprises –, heureusement sans faire de blessés.

Grand banditisme

L’enquête qui avait suivi pour mettre la main sur ce commando avait duré plusieurs mois, menée en collaboration avec les autorités des pays voisins.

En février 2014, elle avait fini par déboucher sur une piste en Belgique, dans la mouvance du grand banditisme. Et permis l’arrestation de quatre hommes, à Liège, à Verviers, ainsi qu’à Charleroi.

En février dernier, ils avaient comparu lors d’un premier procès devant la Chambre criminelle du tribunal de Luxembourg, poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative de meurtre et tentative de vol avec violences.

Dogan Sahin (44 ans), Anouar Bennane (35 ans) et Cihan Gurzel (31 ans) avaient tous trois été condamnés à une peine de 22 ans de prison tandis que Simon Sias (26 ans), qui avait pourtant été identifié par les enquêteurs comme le logisticien du gang, avait été acquitté.

Ce second procès devrait s’étaler sur six audiences.