Juncker a la pression, des médias mais aussi de dirigeants européens, qui ne proposent pas assez de femmes pour la Commission. (Photo: Europaparliament / archives)

Juncker a la pression, des médias mais aussi de dirigeants européens, qui ne proposent pas assez de femmes pour la Commission. (Photo: Europaparliament / archives)

«Des femmes, ou Juncker annule tout!», titrait lundi le quotidien belge Le Soir. Si on voit mal, en réalité, le Luxembourgeois désigné pour la présidence de la Commission jeter le gant faute d’équilibre des genres dans sa future équipe, il n’en demeure pas moins que les femmes ne se bousculent (toujours) pas au portillon de la Commission.

Et les médias européens (allemands et autrichiens surtout) commencent à s’en inquiéter sérieusement.

Souvent considéré comme une «deadline», le 30 août, jour de sommet européen extraordinaire à Bruxelles, est proche. Il faudra, alors, que des noms sortent des derniers chapeaux...

La quête de la moitié

Il y a 27 postes de commissaires pour former la «Commission Juncker» qui doit éclore avec l’automne. Et seules quatre femmes sont candidates avérées. Peut-être cinq. Mais le compte n’est pas encore bon et cela inquiète manifestement Jean-Claude Juncker, qui a dit et répété que le «quota» de femmes était indispensable, à la fois à sa conception de la Commission et à la balance communément admise. Il y avait neuf femmes dans la dernière Commission Barroso. Sous Romano Prodi, la représentation féminine avait atteint les 25%.

Le candidat Juncker, lors de sa campagne présidentielle, avait souhaité composer une équipe avec «40% de femmes». À cette aune, il en faudrait donc une dizaine dans son exécutif. Et le leader luxembourgeois n’a pas encore trouvé sa moitié. Avec neuf, il égalerait le score de l'équipe précédente, un préalable pour beaucoup d'observateurs et de dirigeants européens, pas tous fans de l'ex-Premier ministre grand-ducal.

On se souviendra, au Luxembourg surtout, que la «montée» à la Banque centrale européenne d'Yves Mersch, en provenance de la BCL, avait déjà été contrariée, et longtemps hypothéquée, par un cruel manque de représentation féminine.