Attendu à l’occasion de l’annuel barbecue organisé par le Service des médias et des communications à la Maison Cassal, Luc Frieden, tout nouveau ministre des Communications et des médias, est arrivé bien tard. Et pour cause: sous son autre casquette de ministre des Finances, il était interviewé en direct sur RTL Télé Lëtzebuerg pour se défendre, après avoir été mis en cause dans le dossier Bommeleeër par le procureur d’État, Robert Biever.
Ce dernier a affirmé, dans une récente interview sur la radio socioculturelle 100,7 qu’à partir de 2001, Luc Frieden, qui était alors ministre de la Justice, a tenté d’enrayer l'enquête sur la série d’attentats à la bombe qui ont eu lieu entre 1984 et 1986 au Luxembourg.
Luc Frieden, qui s’est affirmé choqué par la situation, a estimé que ces accusations portaient atteinte à son honneur. Et de viser l’actuelle opposition parlementaire qui, selon lui, essaie de nuire à l’actuel gouvernement.
Le ministre des Finances et le procureur ont été entendus lors d'une réunion extraordinaire de la Commission parlementaire juridique, vendredi 7 juin. Face aux tensions apparues depuis lors, le président de la Chambre, Laurent Mosar, aurait décidé ce mardi de rendre public le verbatim de leurs auditions.
TV et Parlement
Étonné que ces allégations n’aient, jusqu’alors, jamais été émises à son encontre, Luc Frieden a également indiqué sur RTL que ces attaques personnelles ne resteraient pas sans réponse.
Cette semaine s’annonce pour le moins chargée pour Luc Frieden. Jeudi, devant la Chambre des députés, il aura l’occasion de réitérer ses explications, à la demande du DP et de Déi Gréng.
Entre temps, ce mardi, il sera sans doute devant son écran de télévision pour assister à la diffusion de l’émission «Cash Investigation» de France 2 où il sera de nouveau question du Luxembourg (mais pas uniquement...).
À la différence d’un précédent reportage de cette même émission diffusé il y a un an, et dans lequel il avait été mis en difficulté, le ministre de Finances devrait cependant être plus serein, puisque c’est Jean-Claude Juncker qui, cette fois, a eu les honneurs de l’interview avec la journaliste Élise Lucet.