Frank Krings change le moteur et resserre les boulons chez DB Luxembourg. (Photo: Maison moderne / archives)

Frank Krings change le moteur et resserre les boulons chez DB Luxembourg. (Photo: Maison moderne / archives)

Arrivé au Grand-Duché en provenance de Bangkok en mars 2016, Frank Krings tire un bilan satisfaisant de sa première année à la tête de Deutsche Bank Luxembourg. Un premier exercice marqué par un bénéfice hors normes. Mais le CEO a déjà prévenu: il sera fatalement moins élevé l’an prochain.

Pour l’année 2016, DB Luxembourg affiche un bénéfice net de 1,067 milliard d’euros pour 289 millions en 2015. «La différence est liée à la vente de notre participation de 9,28% dans la société Hua Xia Bank, cédée après 10 ans pour 741 millions», explique-t-il.

Mais, dans l’ensemble, il note que les activités de crédit aux entreprises et de wealth management ont obtenu des résultats tout à fait corrects.

Nouvelle plateforme informatique

La tâche la plus conséquente depuis son arrivée est le remplacement de la plateforme informatique qui, après 30 ans, a fait son temps. Les travaux ont démarré à l’automne 2016 et devraient se terminer en septembre prochain.

«Il s’agit d’un investissement important de 30 millions d’euros», précise M. Krings. «Notre objectif est de disposer du même système que celui en place en Suisse, à Singapour, au Royaume-Uni et au Moyen-Orient. Notre plateforme assurera les opérations en wealth management pour l’Union européenne mais doit être compatible avec celles des autres centres régionaux.»

Il n’y a aucune fierté à afficher un total de bilan conséquent actuellement.

Frank Krings, CEO Deutsche Bank Luxembourg

Sous sa conduite, la filiale luxembourgeoise procède aussi à une importante réduction de son total de bilan. «Le but est d’éviter un excès de liquidités alors que les taux sont négatifs auprès de la Banque centrale européenne. Il n’y a aucune fierté à afficher un total de bilan conséquent actuellement.»

Fin 2016, le total du bilan de DB Luxembourg n’atteignait plus que 52 milliards contre 80 milliards un an plus tôt (-35%). Et la réduction se poursuit depuis le début 2017 avec l’objectif d’atteindre environ 47 milliards d’euros.

Par contre, au premier trimestre de cette année, la base de capital a été augmentée de 1 milliard d’euros pour atteindre 6 milliards et rendre DB Luxembourg – un établissement systémique au niveau du pays – plus solide.