À 47 ans, Françoise Thoma est pressentie pour prendre la direction générale de la BCEE. (Photo: Fabrizio Maltese/archives)

À 47 ans, Françoise Thoma est pressentie pour prendre la direction générale de la BCEE. (Photo: Fabrizio Maltese/archives)

Le nom de Françoise Thoma, 47 ans, circule depuis des semaines pour prendre la succession de Jean-Claude Finck à la direction générale de la Banque et caisse d’épargne de l’État. Selon le site RTL.lu, ce serait une affaire entendue. Le gouvernement aurait en tout cas retenu sa candidature et adressé, comme le veut la procédure pour les banques d’importance systémique, son nom à la Banque centrale européenne.

Le ministère des Finances avait confirmé la semaine dernière à Paperjam avoir envoyé le nom d’un ou d’une candidate à Francfort. La procédure de validation par la BCE devrait relever du pur formalisme, sans risque de voir le choix du ministre des Finances remis en cause.

Une fois l’accord formel de la BCE obtenu, le conseil de gouvernement devra confirmer la nomination du DG de la banque publique.

Au Conseil d’État sur le ticket CSV

Françoise Thoma n’avait pas la bonne carte politique pour monter sur la première marche, mais elle est une femme et surtout elle a toutes les compétences requises pour diriger la BCEE, où elle est entrée en 1999 comme conseiller juridique, puis secrétaire générale, après avoir été avocate au Barreau de Luxembourg (1994-1998) puis référendaire à la Cour de justice de l’UE (1998-1999).

Elle a rejoint le comité de direction de la Spuerkeess en 2009. Neuf ans plus tôt, sur le ticket du CSV, elle entrait au Conseil d’État. Bien que les noms des rapporteurs du projet de loi restent secrets, on lui a attribué l’avis très controversé sur le risque systémique et la gouvernance des finances publiques dans lequel les Sages avaient contesté à la Banque centrale du Luxembourg son droit de regard dans le shadow banking. Ce qui avait provoqué une réaction épidermique de la BCE, dans un avis tombé quelques semaines plus tard.

Françoise Thoma a quitté le Conseil d’État en octobre 2015, après un mandat de 15 ans.