François Scalais (à gauche), en compagnie des deux autres finalistes, Virginie Simon (2e) et Laurent Muller (3e) Photo: Luc Deflorenne

François Scalais (à gauche), en compagnie des deux autres finalistes, Virginie Simon (2e) et Laurent Muller (3e) Photo: Luc Deflorenne

C’est un secteur moins exposé dans les concours destinés aux jeunes entrepreneurs qui a été mis à l’honneur lors dans la remise du prix du «Creative young entrepeneur Luxembourg» (CYEL), organisée par JCI Luxembourg mercredi soir au Parc Belle-Vue. La 7e récompense du nom, décernée à François Scalais, cofondateur et associé de Neo Medical Systems, met en effet le focus sur le secteur médical.

La chirurgie en 3D

Créée en 2009, la société de François Scalais s’est spécialisée dans la fourniture de matériel pour le bloc opératoire. Parmi ses axes de développement, beaucoup d’espoirs sont fondés sur l’élaboration d’un écran en 3D (en cours de finalisation) répondant aux contraintes des chirurgiens.

«L’émergence de la chirurgie dite mini-invasive montre le besoin de développer une nouvelle génération d’écrans en trois dimensions qui ne nécessitent pas le port de lunettes lourdes, fatigantes pour la vision et non stérile», déclarait François Scalais à paperJam en marge de sa nomination en tant que finaliste au concours CYEL. «Contrairement aux écrans de cinéma où l’image est sortante, la chirurgie en 3D se base sur une image rentrante qui donne de la profondeur et qui est donc moins agressive pour les yeux. Je suis convaincu que cette technologie sera adoptée par tous d’ici 5 ans.»

Coup de coeur

La vision semble avoir convaincu le jury du concours, composé d’acteurs de l’économie et du secteur académique local. François Scalais concourait aux côtés de deux autres jeunes patrons basés au Luxembourg, Virginie Simon (MyScienceWork) et Laurent Muller (Muller & Associés). Ces derniers remportent respectivement le deuxième et troisième prix. 

Outre ces trois candidats qui se sont distingués parmi 10 participants, le jury a également fait part d'un coup de coeur, un prix hors concours, à Myriam Klein, fondatrice de la société Luxembourgeois.net. Cette ancienne enseignante a mis en place une école de langues en ligne. "Ce prix montre qu'il faut croire en ses projets, aller au bout des choses, foncer....au final, ce n'est que du bonheur", a déclaré, émue, la jeune entrepreneuse. 

Appel aux ingénieurs

Invité en tant qu'orateur, le président de la Fedil, Robert Dennewald, est revenu sur les évolutions de l'économie luxembourgeoise, entre des changements profonds au sein du secteur financier et le déclin de l'industrie classique. Estimant que le secteur ICT représentait beaucoup d'opportunités pour le pays, il s'est félicité des enseignements tirés d'une récente mission économique menée par la Fedil dans la Silion Valley.

Et Robert Dennewald d'inviter les jeunes à embrasser plus souvent la carrière d'ingénieur. "Il n'existe pas d'innovation sans ingénieur, or le Luxembourg affronte un manque d'ingénieur, il faut donc remédier à ce problème via les choix des études des jeunes."

Alors que tous les finalistes ont profité d'une séance décontractée après la cérémonie pour établir de nouveaux contacts d'affaires, ils se retrouveront en novembre lors de la finale du «Creative Young Entrepreneur Award» (CYEA) organisé au niveau européen par les Jeunes chambres économiques. Cette autre vitrine de l’entreprenariat avait déjà permis à des entrepreneurs luxembourgeois de se distinguer, en l'occurrence Xavier Buck (CEO de EuroDNS) et Stéphane Ledermann (SmartAir), respectivement 4e en 2008 et 3e en 2009.