François Pauly a désormais la mission de mettre en place un plan 2020 qui concerne quelque 2.200 employés. (Photo: Andrés Lejona / archives)

François Pauly a désormais la mission de mettre en place un plan 2020 qui concerne quelque 2.200 employés. (Photo: Andrés Lejona / archives)

Après la pause estivale, le conseil d’administration de la Fondation des Hôpitaux Robert Schuman (FHRS) a annoncé ce mercredi les prochaines étapes de son agenda «Privatspideleer 2020» rimant avec synergie entre les hôpitaux du groupe et réorganisation des structures de sociétés.

Et pour tenir cet agenda, le conseil d’administration a choisi François Pauly, ancien CEO et actuel président du conseil d’administration de la Bil (également au cœur de son agenda 2020). M. Pauly, qui siégeait déjà aux CA de la Zithaklinik et de la clinique Bohler, est en effet nommé administrateur-directeur, assisté par Christian Oberlé, directeur adjoint de la fondation, en charge – notamment – des finances.

«François Pauly connaît bien les problématiques du secteur. Sur base de sa vie et de la mienne à la Bil, le CA a pensé qu’il avait le profil qu’il faut, et en plus il était disponible», explique à Paperjam.lu Frank Wagener, président du conseil d’administration de la FHRS, lui-même ancien CEO et président honoraire de la Bil.

Le plan «Privatspideeler» prévoir ainsi de faire jouer le rôle d’entité faîtière et d’actionnaire à la Fondation des Hôpitaux Robert Schuman (FHRS), née en octobre 2014 sur les bases de la Fondation François-Elisabeth. 

Trois filiales opéreront sous FHRS au terme de l’agenda 2020: PrivatKliniken SA (regroupant l’hôpital du Kirchberg, la Zithaklinik et la clinique Sainte-Marie), Clinique Bohler SA, qui demeurera une entité séparée, ainsi que Santé Services SA, chargée des services non hospitaliers comme la restauration. 

«Circulez, il n’y a rien à voir»

Outre ces éléments de structure, «les travaux de rapprochement des services hospitaliers des différents sites au sein de la FHRS continuent», indique le communiqué de la FHRS.

Avant la pause estivale, de forts soupçons avaient été exprimés par le corps médical autour d’un «plan bis» dessiné par le CA et qui aurait contrecarré le «scénario 2+» de modernisation de la Zithaklinik, à la faveur de l’hôpital du Kirchberg.

«Circulez, il n’y a rien à voir», répond sur le ton de l’humour Frank Wagener lorsque nous lui posons la question de l’existence ou de la mise en œuvre de ce «plan bis». Et d’ajouter «que le concept médical de juillet 2014, validé par le CA et présenté à la direction générale, n’a pas changé depuis lors d’un iota.»

L’agenda 2020 du CA suivrait donc la feuille de route présentée l’an dernier également à la ministre de la Santé, auquel a été adossé le plan de modernisation de la Zithaklinik validé le 18 mars dernier par une loi ad hoc. Le CA profite de sa communication de rentrée pour renouveler son souhait de parvenir à un rapprochement des services hospitaliers sur base du dialogue avec toutes les parties, qu’il devrait rencontrer «dans les prochaines heures, dans les prochains jours», précise Frank Wagener. 

La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, à qui le plan 2020 a été présenté sommairement, est aussi invitée à participer à ces réunions de concertation, ajoute le CA de la FHRS, qui n’aura pas de trop de l’action de François Pauly pour rétablir la confiance autour du futur de cet important ensemble médical qu’est la FHRS, employant 2.220 employés. Le CA indiquant que le «Privatspideleer 2020» n’aura pas d’effet négatif sur l’emploi dans le groupe.