François Bausch estime avoir été victime de «calomnie» et «d’atteinte à son honneur» dans deux articles de LuxPrivat. Il réclame un euro symbolique pour l’un et 30.000 euros de dommages et intérêts pour l’autre. (Photo: SIP - Jean-Christophe Verhaegen)

François Bausch estime avoir été victime de «calomnie» et «d’atteinte à son honneur» dans deux articles de LuxPrivat. Il réclame un euro symbolique pour l’un et 30.000 euros de dommages et intérêts pour l’autre. (Photo: SIP - Jean-Christophe Verhaegen)

Les articles de LuxPrivat publiés en 2017 et intitulés «François Bausch hat gelogen» («François Bausch a menti») et «François Bausch verhöhnt Verkehrstote» («François Bausch se moque des morts sur la route») étaient, lundi, au cœur des débats au sein du tribunal d’arrondissement de Luxembourg après la plainte déposée par le ministre du Développement durable et des Infrastructures contre l’éditeur du tabloïd luxembourgeois fondé par Jean Nicolas.

Évoquant d’une part la collision ferroviaire de Dudelange qui avait coûté la vie à un cheminot le 14 février 2017 et d’autre part le bilan des victimes de la route 2016, les articles ont été jugés comme «diffamatoires» et «calomnieux» par le ministre, qui a porté plainte.

Jugement attendu le 7 juin

Pour le premier article qui indiquait que le ministre aurait reporté la responsabilité de l’accident sur les autorités françaises du fait de ne pas avoir équipé leurs trains du système de sécurité ETCS, ce qu’a contesté son avocat, Me Rosario Grasso, le ministre, a réclamé un euro symbolique. Pour le second, qui évoquait le rôle des arbres dans les accidents mortels au Luxembourg, il a demandé 30.000 euros d’euros de dommages et intérêt pour «atteinte à son honneur et à sa réputation», puisque, selon son avocat, l’article laissait penser que le ministre faisait porter la responsabilité des morts aux seuls automobilistes tués.

Pour Me Richard Sturm, avocat de LuxPrivat contacté par Paperjam, la procédure engagée «ne tient pas puisque les deux articles incriminés sont des articles recherchés», et estime que «l’argument de Me Grasso affirmant que les images et la mise en page des articles visaient à diffamer François Bausch en tant que personne était infondé». Sur son site, le tabloïd indique que son avocat a plaidé pour un acquittement pur et simple. Le verdict est attendu le 7 juin prochain.