François Bausch continue d'envisager un P+R de grande envergure pour constituer une offre alternative crédible à la voiture. (Photo: Maison Moderne /archives)

François Bausch continue d'envisager un P+R de grande envergure pour constituer une offre alternative crédible à la voiture. (Photo: Maison Moderne /archives)

Parler d’une étude de faisabilité du P+R de Stockem, en bordure d’Arlon, est une chose, dessiner les contours d’un agenda politique pour doter le site des trains suffisants pour offrir aux frontaliers belges automobilistes une alternative en est une autre.

Les discussions entre ministres respectifs ont repris sur ce dossier depuis que François Bellot est entré au gouvernement belge le 17 avril dernier. Le «nouveau» ministre des Transports belge a été le bourgmestre de la petite ville de Rochefort, dans le Sud namurois. Une proximité géographique avec le Luxembourg qui représente un avantage dans les discussions autour des dossiers transfrontaliers.

François Bellot, ministre fédéral belge de la Mobilité

(Photo: Ma Télé)

«Le nouveau ministre m’a vraiment donné une bonne impression, il espère aussi que nous allons réaliser le projet», déclare François Bausch, joint par Paperjam.lu. 

Les deux ministres se sont rencontrés la semaine dernière, avec au menu du déjeuner les relations ferroviaires entre Bruxelles et le Luxembourg. Et donc le P+R de Stockem.

«La soi-disant étude de la SNCB est quelque peu bizarre puisqu’elle parle d’un potentiel de 1.000 places», ajoute François Bausch, visiblement agacé des lenteurs de la Société nationale des chemins de fer belges sur le dossier: «Pour des dizaines de milliers de frontaliers, on peut se poser la question du sérieux de l’étude.»

Commencer «tout de suite»

François Bausch veut profiter de la dynamique avec François Bellot pour «commencer tout de suite avec 1.000 places et essayer d’avoir un projet pilote de tarification attractive. Le potentiel est énorme.» Outre un nouveau cadencement des trains, la création d’un véritable tarif frontalier attractif demeure l’autre grand enjeu pour attirer plus de frontaliers vers l’alternative du rail.

Quel est l’agenda? «Nous avons une nouvelle réunion en juillet entre nos deux gouvernements. J’ai demandé à mes fonctionnaires d’avoir un projet plus concret que celui que l’on connaît aujourd’hui. Les CFL sont ouverts de leur côté à organiser des trains jusque-là, à condition que le P+R fonctionne.» 

Le gouvernement luxembourgeois accueillera le 4 juillet prochain les représentants du gouvernement belge au Luxembourg pour discuter notamment mobilité. En février 2015, les deux exécutifs s’étaient vus à Bruxelles pour le sommet dit «Gaichel», du nom du lieu-dit frontalier où s’était tenue la première réunion du genre en 2004. La tarification unique et le P+R (il était alors question de 10.000 places) figuraient parmi les priorités.

La neuvième réunion se déroulera cette fois à Luxembourg.