Au Luxembourg, les travailleurs restent bien protégés contre les licenciements abusifs. (Photo: Adem)

Au Luxembourg, les travailleurs restent bien protégés contre les licenciements abusifs. (Photo: Adem)

Le Luxembourg n’est pas le pays le plus cher en matière d’indemnités de licenciement. Mais dans la plupart des situations, il est quand même dans le peloton de tête. Surtout dans les cas de licenciements non motivés par l’employeur.

C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée par le bureau de consultance Deloitte, qui a comparé les systèmes en vigueur dans 45 pays. Dans les cas où le préavis est motivé pour des raisons économiques ou lié à l’employé lui-même, le Grand-Duché pointe à la neuvième place. Mais dans les cas de licenciement sans motif, il pointe alors en quatrième position, derrière l’Italie, la Suède et la Slovaquie.

Coûts variables

Ceci dit, la position du pays dans le classement augmente selon l’âge et l’ancienneté. Si l’on prend, comme l’a fait Deloitte, le cas d’un employé de 30 ans bénéficiant de quatre années d’ancienneté (salaire annuel brut de 30.000 euros), le Luxembourg pointe en milieu de classement (22e dans le cas d’un licenciement justifié). Le coût moyen sera d’environ 7.500 euros.

Mais s’il s’agit d’un travailleur de 49 ans bénéficiant d’une ancienneté de 11 ans et d’un salaire annuel brut de 120.000 euros, l’indemnité tournera plutôt autour des 100.000 euros. Ce qui place le Luxembourg en septième position dans l’enquête Deloitte.

Il reste cependant loin derrière l’Italie, qui fait exploser tous les tarifs avec une moyenne de près de 450.000 euros pour des conditions similaires (49 ans). Mais la législation transalpine exclut quasiment la possibilité de licencier, ce qui est aussi un frein important aux contrats à durée indéterminée.