Comme il est d’usage au lendemain des élections législatives, Xavier Bettel a remis ce lundi matin la démission de son gouvernement au Grand-Duc. (Photo : Cour grand-ducale / Sophie Margue)

Comme il est d’usage au lendemain des élections législatives, Xavier Bettel a remis ce lundi matin la démission de son gouvernement au Grand-Duc. (Photo : Cour grand-ducale / Sophie Margue)

Après avoir pris connaissance des résultats dimanche soir et entamé les premières discussions, les responsables politiques entrent à présent dans le vif du sujet avec le début des négociations, en vue de placer une coalition au pouvoir.

En parallèle, Xavier Bettel s’est rendu ce lundi matin au Palais grand-ducal pour présenter la démission de son gouvernement au Grand-Duc, comme il est d’usage après les élections législatives.

Mars Di Bartolomeo, président de la Chambre des députés, et Georges Wivenes, président du Conseil d’État, ont poursuivi le bal des audiences.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">A l’issue de l’audience avec le Premier ministre Xavier Bettel, S.A.R. le Grand-Duc a reçu successivement en audience de consultation M. Mars di Bartolomeo, président de la Chambre des Députés et M. Georges Wivenes, président du Conseil d’Etat. © Cour grand-ducale / S.Margue <a href="https://t.co/suduje2sMg">pic.twitter.com/suduje2sMg</a></p>&mdash; Cour Grand-Ducale (@CourGrandDucale) <a href="https://twitter.com/CourGrandDucale/status/1051777901350273024?ref_src=twsrc%5Etfw">15 octobre 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Tout au long de la journée, les présidents des partis qui ont présenté une liste seront reçus tour à tour par le Grand-Duc.

Une majorité à 31 sièges

Concrètement, il y a 60 sièges à pourvoir à la Chambre. 31 sièges sont donc nécessaires pour former une majorité gouvernementale, souvent par coalition, à deux ou trois partis.

Les résultats des élections législatives 2018 font apparaître les chiffres suivants: 21 sièges pour le CSV, 12 pour le DP, 10 pour le LSAP, 9 pour Déi Gréng, 4 pour l’ADR, 2 pour Déi Lénk et 2 pour les Pirates.

Selon la Constitution, c’est le Grand-Duc qui «organise son gouvernement». Si plusieurs partis politiques, qui ensemble disposent d’au moins 31 sièges à la Chambre, expriment leur volonté de former un gouvernement de coalition, le Grand-Duc nomme un «formateur».

La tradition veut que le formateur soit issu du parti qui a la main ou qui remporte le scrutin. Suite aux élections anticipées de 2013, la situation politique extraordinaire avait entraîné la nomination d’un informateur en la personne de Georges Ravarani, puis de formateur, Xavier Bettel.

Un «informateur» ou un «formateur» 

C’est le «formateur» qui est chargé de composer un gouvernement. Il devient souvent le Premier ministre du futur gouvernement. Comme l’explique la vidéo didactique réalisée par le gouvernement dans le cadre des élections législatives, «si la situation n’est pas claire, le Grand-Duc peut nommer un informateur préalablement à la nomination du formateur». L’informateur a pour mission d’explorer quels partis politiques pourraient s’entendre pour former un gouvernement.

Le Grand-Duc nomme le gouvernement

Une fois les partis amenés à former le gouvernement déterminés, s’en suivent les pourparlers de coalition. À l’issue desquels le formateur, qui devient le Premier ministre, remet la composition de son gouvernement au Grand-Duc.

En s’appuyant sur la liste qui lui a été présentée par le formateur, le Grand-Duc, en tant que chef de l’État, nomme le nouveau gouvernement lors d’une cérémonie officielle au Palais grand-ducal.