La promotion des fonds alternatifs comme solutions transfrontalières réglementées fait partie des ambitions affichées par l’Alfi et sa présidente Denise Voss. (Photo: Olivier Minaire / archives)

La promotion des fonds alternatifs comme solutions transfrontalières réglementées fait partie des ambitions affichées par l’Alfi et sa présidente Denise Voss. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Quelques jours après la publication des bonnes statistiques générales sur le marché des fonds Ucits et des fonds alternatifs pour l’ensemble de l’année 2015, Efama détaille les chiffres pays par pays. L’occasion de voir que le Luxembourg conserve évidemment son rang de leader toutes catégories, loin devant ses plus sérieux concurrents (Irlande, France, Allemagne).

En revanche, sur le marché des fonds alternatifs, la Place a du mal à faire son trou, restant à bonne distance de ces deux mêmes pays.

Si, par rapport au 31 décembre 2014, les données sont globalement en hausse, un tassement est néanmoins observé en se référant aux six derniers mois. Ainsi, les actifs nets de l’ensemble des fonds étudiés, qui s’élevaient à 11.316 milliards d’euros fin 2014 et avaient grimpé à 12.632 milliards au 30 juin 2015 (+11,6%), se sont tassés au cours du second semestre pour terminer l’année à 12.581 milliards, soit un repli de 0,4% sur les six derniers mois, mais une hausse de 11,3% sur l’ensemble de l’année.

Avec des actifs nets de 3.506 milliards d’euros (fonds Ucits et alternatifs cumulés), le Luxembourg conserve une part de marché stable de 27,9% et termine l’année 2015 sur une hausse globale de 13,3%. L’Irlande suit loin derrière, avec des actifs de 1.899 milliards, soit une part de marché de 15,1%. L’Allemagne (13,7% de part de marché à 1.729 milliards d’actifs) complète le podium, devançant la France de moins de 50 milliards d’euros (13,4% de part de marché à 1.683 milliards).

Fonds alternatifs: une bonne croissance annuelle

Sur le segment spécifique des Ucits, le Luxembourg écrase encore davantage la concurrence, avec une part de marché de 36,1% (2.947 milliards d’euros), soit plus du double de l’Irlande (17,7% à 1.447 milliards), les deux pays affichant des taux de croissance annuels relativement proches de respectivement 14,3% et 13,4%.

La donne est un peu différente sur le marché des fonds alternatifs, où le Luxembourg peine encore à afficher une santé aussi resplendissante. Avec des actifs nets de 559,3 millions d’euros, le Grand-Duché «pèse» 12,7% sur cette industrie, alors que l’Allemagne représente 32,2% (1.419 milliards) et la France 20,8%.

Avec une croissance de ses actifs de 8,3% en un an, le Luxembourg figure tout de même parmi les Places les plus performantes en Europe, même si, là aussi, l’Allemagne a fait mieux (+10,4%). La France, en revanche, termine l’année sur une note négative, avec un recul de ses actifs de 1,3% qui était déjà perceptible au 30 juin (la baisse avait alors été de 0,5% en six mois, quand, dans le même temps, le Luxembourg et l’Allemagne gagnaient près de 10%).