Après six ans d’existence, la Fondation de Luxembourg change une nouvelle fois de président. Après Luc Frieden, alors ministre des Finances, et Pierre Gramegna, son successeur, c’est au tour d’Henri Grethen de prendre la tête du conseil d’administration de l’institution dirigée par Tonika Hirdman, directrice générale. L’ancien ministre DP est entré en fonction le 23 juillet dernier, «avec nomination directe», annonce mardi la Fondation.
Aucune information supplémentaire sur les raisons de ce choix n’a été apportée, Henri Grethen ne faisant pas partie du conseil d’administration de la Fondation avant sa nomination. À noter que l’acte de constitution de l’organisme ne prévoit pas de limitation de durée au mandat du président. Henri Grethen cumulera cette nouvelle fonction - non rémunératrice - avec son mandat de membre luxembourgeois de la Cour des comptes européenne qu’il occupe depuis 2008, celui-ci courant jusqu’au 31 décembre 2019.
Lutte contre la pauvreté et projets liés à la santé
«Le conseil d’administration a estimé qu’il était temps d’élargir notre horizon en intégrant une personnalité qui possède non seulement un réseau au Luxembourg, mais également à l’international», assure Tonika Hirdman, directrice générale, contactée par Paperjam.lu. «Ce profil correspond à celui d’Henri Grethen qui a le temps de mener un rôle actif au sein de la Fondation.»
Aujourd’hui, l’organisme destiné à canaliser les actions philanthropiques des grandes fortunes abrite 57 fondations et gère plus de 100 millions d’euros d’actifs. Créée en 2008 par le gouvernement et l’Œuvre nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte, la Fondation de Luxembourg entend accompagner les philanthropes dans leur souci de placer des fonds dans des projets. Et par la même occasion permet de diversifier l’activité de la Place.
Selon le bilan 2014 de la Fondation, les fonds gérés vont principalement dans des projets liés à la lutte contre la pauvreté (40%), à la santé et à la recherche (19,5%), à l’éducation universelle (18%), à la culture et la diversité (11,5%) ou encore à la biodiversité et le changement climatique (11%).